Grippe : la campagne de vaccination ne décolle pas
Le ministre de la Santé appelle les personnes à risque à se faire vacciner rapidement, alors que 600.000 doses de moins que l'année dernière ont été délivrées.
Pour l'année 2023, les chiffres de la vaccination contre la grippe ne sont pas bons du tout. À moins de trois semaines des fêtes de Noël, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau appelle à un sursaut. Les doses ont du mal à trouver preneurs, à la grande surprise des pharmaciens qui ne comprennent pas pourquoi le vaccin contre la grippe peine à convaincre.
Certains pensent à une lassitude des Français face à la vaccination, d'autres évoquent les températures clémentes que le pays a connu jusqu'à récemment et qui n'ont pas poussé les personnes les plus à risque à se faire vacciner rapidement. Tous s'accordent donc sur le fait que la vaccination patine.
"On est à 600.000 doses délivrées de moins que l'année dernière, qui était déjà assez faible, explique Philippe Besset, président de la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France. Cela correspond à une baisse de 8%". Ces mauvais chiffres risquent d'avoir des conséquences sur les hospitalisations.
Pour qui le vaccin est-il recommandé ?
"Parmi ces 600.000, 1.000 seront hospitalisés et il y aura 300 à 400 décès, poursuit Philippe Besset. Ceux qui ne sont pas vaccinés doivent prendre conscience qu'il faut le faire". Les autorités de santé rappellent que le vaccin est ouvert à toutes et tous, mais qu'il est particulièrement recommandé pour les plus de 65 ans, les malades chroniques, les personnes immunodéprimées, obèses ou enceintes.
Une fois la piqûre reçue, il faut deux à trois semaines à l'organisme pour être immunisé. Il faut donc se faire vacciner rapidement si l'on souhaite passer des fêtes de Noël sereines.
