Face aux potentiels risques pour la santé, faut-il interdire l'aspartame ?

C'est une substance controversée qui est dans le viseur de trois associations depuis de nombreux mois. L'ONG Food Watch, la Ligue contre le cancer et l'application Yuka lancent mardi 4 février une pétition pour faire interdire l'aspartame, un édulcorant présent dans nos yaourts, nos sodas ou encore nos chewing-gums, des produits estampillés sans sucre. 

Depuis 30 ans, de nombreuses études ont pointé un lien possible entre la consommation de cet additif et plusieurs pathologies. Le cancer, le diabète de type 2 ou encore des maladies cardiovasculaires. Si on doit retenir un seul projet de recherche, c'est celui de l'Inserm. Il étudie l'état de santé de 100.000 personnes depuis plus de 15 ans. Or, en 2022, cette étude a démontré un lien entre la consommation d'aspartame et un risque accru de cancer dès qu'on consomme plus d'une demi-canette de soda light par jour. 

De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) considère depuis 2023 l'aspartame comme cancérogène possible pour l'homme. La Ligue contre le cancer, Foodwatch et Yuka lancent donc une pétition pour demander à l'Europe de l'interdire au nom du principe de précaution. "L'OMS et de nombreuses études scientifiques mettent en évidence ce risque. On ne pourra pas dire qu'on ne savait pas. Nous demandons à nos décideurs politiques de prendre leurs responsabilités et de l’interdire", a témoigné Philippe Bergerot, le président de la Ligue contre le cancer.