Coronavirus : Ségolène Royal prend à partie Olivier Véran sur la crise de l'hôpital

VU DANS LA PRESSE - Ségolène Royal a interpellé le ministre de la Santé sur la rémunération des personnels hospitaliers : "Ils en ont assez des coups de chapeaux", a-t-elle lancé à Olivier Véran, dimanche 15 mars.

Ségolène Royal, le 14 octobre 2018

Crédit : Mario FOURMY/SIPA

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Un pic lancé en plein direct qui n’a pas manqué d’agacer le nouveau ministre de la Santé Olivier Véran, interpellé par Ségolène Royal sur les rémunérations des personnels soignants, en pleine crise des hôpitaux français.

Si l’ancienne candidate à la présidentielle a reconnu que le gouvernement fait "le maximum dans le cadre des moyens qui sont alloués", les soignants en "ont assez des coups de chapeaux", a-t-elle estimé sur le plateau de TF1 dimanche 15 mars. Et de renchérir : "Ils veulent des remises à niveau, vous avez enlevé 900 millions à l'hôpital public en 2018".

Une remarque qui a fait réagir le ministre de la Santé qui s’interroge en ces termes : "Mme Royal, vous faites de la polémique ce soir, vous êtes vraiment sûre que c'est le soir pour le faire ?". "Ce n'est pas de la polémique, vous avez enlevé plus de 600 millions", a alors rétorqué l’ex-ministre de l'Environnement, alors que la France voit ses services d'urgence débordés par l'épidémie de coronavirus.

Je n'ai pas de leçons à recevoir, je connais la difficulté que traverse l'hôpital

Le ministre de la Sant Olivier Véran, dimanche 15 mars

Olivier Véran, professionnel de santé a poursuivi en rappelant qu’il consultait encore à l’hôpital public "il y a un mois". "J'ai été aide-soignant en EHPAD, je n'ai pas de leçons à recevoir, je connais la difficulté que traverse l'hôpital, je la connais plus que vous. Vous vous prétendez leur porte-parole, je ne crois pas que ce soit le (bon) soir. Mon message ce soir, c'est de la santé publique. Je ne suis pas venu faire de la politique", a-t-il conclu.

Ségolène Royal se fait remarquer depuis plusieurs mois en critiquant publiquement les mesures du gouvernement, des critiques qui lui ont coûté son poste d'ambassadrice des Pôles en janvier dernier. La crise de l’hôpital est un des nombreux sujets de discorde entre le gouvernement et la politicienne, "qui a par ailleurs lancé une structure en vue de 2022", à savoir, "la création d’une association politique baptisée 'Désirs de France, avenir de la planète'". Il s'agit d'un "laboratoire d’idées" qui vise à dessiner une troisième voie entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, d'après le Figaro.

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