Imprimer des tissus humains en 3D pour tester des traitements contre la Covid-19. C'est l'initiative lancée par Anthony Atala, directeur de l'Institut de médecine régénératrice de Wake Forest, en Caroline du Nord. Le New York Times rapporte que son équipe se sert de l'impression 3D pour créer des copies d'organes humains, en particulier des poumons et des intestins, et les envoie ensuite à un laboratoire en Virginie pour tester des médicaments.
L'avantage ? Les chercheurs peuvent se concentrer sur l'impact du médicament sur un organe en particulier, et obtenir des données plus précises. Cela évite aussi les faux espoirs des tests sur les animaux, un médicament pouvant être efficace sur des rats, mais pas sur des humains. En revanche, la recherche sur des organes imprimés ne peut pas remplacer les essais cliniques, précise le Dr Atala au New York Times, il ne peut que les compléter.
Les organes imprimés sont faits à partir de matériaux biodégradables. D'abord, les chercheurs construisent la structure. Puis ils impriment dessus ce qu'ils appellent le "bioink", une sorte de gélatine composée de cellules humaines et d'hydrogel. Il faut encore faire des vaisseaux sanguins, et l'organe est terminé.
Avant la Covid-19, l'équipe du Dr. Atala avait déjà répliqué des organes humains pour tester des traitements contre le virus Zika, "mais nous n'avions jamais imaginé que nous pourrions l'utiliser dans le cadre d'une pandémie", explique-t-il. Selon le médecin, l'équipe aurait la capacité d'imprimer des milliers d'organes par heure.
Après la pandémie, l'impression 3D d'organes pourrait servir à tester d'autres traitements, mais aussi éventuellement pour des greffes d'organes.
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