"Ce serait catastrophique de devoir en arriver à trier des personnes (…) en réanimation car il n’y a pas de place". Ces mots ont été prononcés lundi 16 mars sur l'antenne de France Inter par Jérôme Salomon, le directeur général de la santé. Mais arrivera-t-on à cette situation de non-retour si le nombre de cas positifs au covid-19 venait à se multiplier encore plus rapidement que prévu ?
Invité sur RTL ce mercredi 18 mars, Jean-François Delfraissy, le président du Comité consultatif national d'éthique, a indiqué qu'il ne pensait pas qu'actuellement, "nous soyons en tri d’urgence, sauf peut-être dans une zone de tension très forte qui est la zone de Mulhouse". Le spécialiste est pourtant peu optimiste pour la suite des événements.
"Après c’est évidemment et malheureusement je dirais peut-être une chose ce qui sera envisagée et nous l’avons envisagé dans l’avis du Comité National d’Ethique, en souhaitant qu’il y ait des comités de soutien éthiques qui se mettent en place très vite, et ils sont en train de se mettre en place, autour des hôpitaux et autour des équipes pour les aider à pouvoir prendre des décisions très difficiles", a poursuivi Jean-François Delfraissy.
Le Monde révèle ce mercredi qu'un document intitulé "Priorisation de l’accès aux soins critiques dans un contexte de pandémie" a été remis à la Direction générale de la santé (DGS) mardi. Ce texte a pour but, selon nos confrères, "d'aider les médecins à opérer des choix dans l’éventualité d’une saturation des lits de réanimation pour les patients atteints du covid-19. Des décisions difficiles à prendre, qui devront combiner respect de l’éthique et principe de réalité".
Daprès les informations du Parisien, ces cas extrêmes ont déjà eu lieu à Mulhouse. "Oui, on commence à trier les patients", a confié une infirmière d'un des hôpitaux de la ville. Des choix déchirants pour le personnel soignant : "On n'est pas là pour ça", disait à nos confrères cette même infirmière. Pour autant, certains médecins ne veulent pas croire que la "priorisation" des patients sera bientôt leur quotidien, comme c'est le cas dans certains zones en Italie.
"Il est hors de question que, en France, on refuse de réanimer des patients qui en ont besoin. On trouvera des moyens. Je ne sais pas comment, mais on trouvera", affirmait mardi 17 mars Jean-Michel Constantin, médecin réanimateur à la Pitié-Salpêtrière, à Paris.
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