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Confinement : Michel Cymes présente Cogito'Z, un réseau de soutien psychologique

Le confinement peut détruire psychologiquement, c'est pourquoi un réseau de soutien psychologique a été mis en place : le COGITOZ. 35 psychologues disponibles du lundi au samedi de 10 à 17h00 et c'est gratuit.

Plus de 10.000 offres d'emploi sont déjà disponibles sur la plateforme "1 jeune, 1 solution". (illustration)
Plus de 10.000 offres d'emploi sont déjà disponibles sur la plateforme "1 jeune, 1 solution". (illustration)
Crédit : ISSOUF SANOGO / AFP
Cymes : "Il y a mille et une raisons de mal vivre le confinement"
00:03:37
Qu'est-ce que Cogito'Z, ce réseau de soutien psychologique ?
00:03:37
Michel Cymes - édité par Marie Gingault

Ce matin, j'aimerais vous parler d’un réseau de soutien psychologique pour toutes les personnes qui vivent mal le confinement, il s’agit du réseau Cogito'Z. Ça fonctionne sur le principe du numéro vert. Vous appelez le 0805 822 810, vous tombez sur un des 35 psychologues qui se relaient entre 10 et 17 heures, du lundi au samedi, et on vous écoute avant de vous donner des conseils. J’ai pu m’entretenir avec l’architecte de ce réseau, Jeanne Siaud-Facchin, et ce qu’elle raconte du confinement et de ses effets mérite qu’on s’y attarde.


Il y a mille et une raisons de mal vivre le confinement, mais ce qui revient souvent dans le discours, notamment des femmes (parce que les appels sont majoritairement des appels féminins), c’est ce sentiment d’être débordées.

D’abord, je passe sur le fait que beaucoup de mères ont  un troisième repas quotidien à préparer puisqu’il n’y a pas de cantine. Ensuite, nombre d’entre elles font du télétravail. Sauf que les enfants sont à la maison. Et là, je vais dire quelque chose de terrible mais je ne fais que répéter ce que certains psys ont entendu, vous avez des mères qui ne supportent plus leurs enfants. Il y en a même une qui a carrément sorti : "J’ai l’impression que je ne les aime pas".

L'inversion des rôles

Alors évidemment les relations se tendent, surtout au moment d’attaquer les devoirs. D’autant qu’il ne s’agit plus de faire réviser. Il y a un changement de posture. Il s’agit de faire la classe. Or, c’est un métier. Toutes les mamans, tous les parents n’y arrivent pas, et ça alimente un sentiment d’impuissance qui détruit psychologiquement.

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Il est inutile de tenter de se mettre à la place de l’enseignant. Ce qui est important, c’est d’être curieux, d’aller vers l’enfant et de lui demander : "Sur quoi tu travailles en ce moment à l’école ?". Cette façon de faire est un bon moyen de contourner ce stress anticipatoire ou vous vous dîtes : "Je ne vais pas y arriver".
 
Vous pouvez même pousser la logique en demandant à votre enfant de vous expliquer un cours ou un aspect du cours. Vous aurez sans doute des choses à lui apporter et, lui, appréciera d’être ainsi sollicité. C’est une astuce que conseillent les psys : l’inversion des rôles.

Cette astuce peut également être appliquée à d'autres aspects de la vie quotidienne en confinement. Parmi les conseils donnés par les psys, il y a cette idée d’inverser la gestion des responsabilités quotidiennes. Les parents doivent demander de l’aide à leurs enfants. Ils peuvent même compter sur eux pour avoir un moment de réconfort : c’est ainsi qu’un adulte peut demander à l’enfant de lui lire un passage d’un livre. Vous verrez que tout le monde y trouve son compte, dans un contexte apaisé. 

Renforcer et créer de nouveaux liens

Bien sûr l'adolescent qui dort jusqu'à 11 heures, qui oublie de se laver, refuse de s'habiller et s'enferme dans sa chambre toute la journée, ça existe aussi, mais il faut positiver malgré tout. Le peu qu’il fera, vous devez l’en remercier. De façon claire, très formelle, sincère. 
Et vous allez voir qu’on n’est pas à l’abri d’un changement d’attitude de sa part. Vous aurez peut-être l’impression de manger votre chapeau mais en ce moment, il faut être flexible, dans le "renforcement positif" pour reprendre l’expression de Marie Siaud-Facchin. 

Par ailleurs, n’oubliez pas une chose, qui peut vous permettre de solidifier le lien avec vos enfants : avec le télétravail, c’est la première fois qu’ils vous voient différemment, comme ils ne vous ont jamais vus. Ils vous voient travailler. Beaucoup découvrent un autre aspect de leurs parents. Et cela peut créer de nouveaux liens, générer de nouveaux échanges.

Si vous avez besoin de conseils, de parler : faites appel au réseau Cogito'Z au 0805 822 810, c'est bien évidemment gratuit. 

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