Comment reconnaître un AVC ?

Le 29 octobre a lieu la journée mondiale de sensibilisation aux accidents vasculaires cérébraux ou AVC. En France, chaque année, on dénombre près de 140.000 nouveaux cas, soit un toutes les 4 minutes. La première étape cruciale est d’apprendre à le reconnaitre.
 
Dans un AVC, vous avez 2 possibilités : soit une des artères du cerveau va saigner, on parle d’AVC hémorragique, soit une artère va se boucher à cause d’un caillot, on parle alors d’AVC ischémique, car la circulation sanguine va être coupée et le cerveau ne sera plus oxygéné. Par conséquent, vous allez avoir des signes neurologiques d’apparition brutale.

En fait, en fonction de la zone du cerveau qui va être touché, vous allez avoir différents types de symptômes. Si c’est la zone responsable de la parole qui est touchée, vous allez avoir des troubles de la parole. Si c’est une zone responsable de la motricité, vous allez avoir une paralysie ou une faiblesse d’un bras ou d’une jambe ou de la moitié du visage. Sans oublier que vous pouvez avoir aussi des troubles visuels c’est-à-dire que tout d’un coup, vous ne voyez plus correctement, des troubles de l’équilibre ou de très forts maux de tête.  

Au moindre doute, on appelle les secours

Au moindre doute, on appelle les secours. Surtout, n’allez pas aux urgences. Vous risquez de perdre du temps et pire d’aller dans un hôpital qui ne dispose pas d’unité neurologique adaptée pour vous prendre en charge, les unités neuro-vasculaires. Il faut donc appeler le 15, vous aurez un opérateur puis un médecin qui vous orientera là où il faut.  
 
Car chaque minute compte dans un AVC. On estime que vous perdez 2 millions de neurones à chaque minute qui s’écoule lors d’un AVC. C’est d’ailleurs une des principales causes de mortalité dans le monde et la première cause de handicap acquis de l’adulte. Il faut donc aller vite, très vite pour aller déboucher l’artère malade. On dit que le temps c’est de l’argent or dans un AVC, le temps c’est du cerveau.  
 
Si on a un des signes neurologiques décrits plus haut et qu’au bout de quelques minutes tout rentre dans l’ordre, on doit aussi s’inquiéter. C’est ce qu’on appelle un AIT, pour accident ischémique transitoire. Ça arrive dans 20% du temps et c’est un des signes avant-coureurs du véritable AVC. Donc, il faut là aussi appeler le 15, car vous aurez des examens et un traitement pour fluidifier le sang. 

Comment prévenir les AVC

La bonne nouvelle c’est qu’on peut prévenir ces AVC en contrôlant quelques facteurs à la portée de tous. Premièrement, en ayant une tension artérielle normale, c’est-à-dire une tension inférieure à 14.9. Ensuite, en arrêtant de fumer, en pratiquant une activité physique, en faisant un rééquilibrage alimentaire en mangeant des fruits et légumes et en contrôlant son cholestérol. Si vous faites tout cela, il est possible de réduire de 80% le risque de faire un AVC. N’oublions pas que le meilleur des traitements restera toujours celui qui nous évitera d’être malade.