Comme l'an dernier, où il avait dû abandonner contre Rafael Nadal, après s'être bloqué la cheville sur le terrain, Alexander Zverev s'est retrouvé en demi-finale de Roland-Garros. Le joueur allemand a lancé, en août 2022, une fondation visant à aider les personnes souffrantes de diabète, lui-même atteint depuis l'âge de trois ans. Cette édition du tournoi parisien a mis un peu plus en lumière cette maladie chronique qui toucherait 700.000 personnes en France qui ne le savent pas.
Alors que les malades doivent effectuer des piqûres d'insuline pour réguler leur taux de sucre, en conférence de presse, au terme de son troisième tour, Alexander Zverev avait ainsi déclaré : "Sur le circuit ATP (circuit international de tennis masculin, ndlr), je fais ça (me piquer) sur le banc, mais ici, ils ne m’y autorisent pas. Puisque je n’ai pas le droit de le faire sur le court, je dois sortir à chaque fois."
Pourtant, les joueurs n'ont le droit qu'à une pause toilette pendant le match, deux en cas de cinquième set, et le joueur de devoir expliquer ses obligations liées au diabète aux officiels : "Je risque d’avoir besoin de sortir quatre ou cinq fois du court. Dites-moi simplement ce que vous voulez que je fasse, mais ne me faites pas faire des allers-retours à répétition".
Deux types de diabètes sont connus, celui de type 1, et celui de type 2. Le diabète de type 1 est détecté pendant l'enfance ou l'adolescence, pendant que le diabète de type 2 apparaît dans le temps. C'est ce dernier qui concerne le plus de personnes, 92 % des malades en France. Dans ces deux cas, le taux de sucre dans le sang (la glycémie) n’est plus régulé par l’insuline.
Et contrairement à ce qu'on pourrait penser, le sport et le diabète sont compatibles, et une activité physique a de bons effets sur le corps : diminuer la masse graisseuse, responsable de l’insulino-résistance, augmenter la sensibilité de l’organisme à l’insuline, participer à une meilleure maîtrise de la glycémie.
Néanmoins, avant, pendant, et après le sport, il faut faire attention à sa glycémie, et à ne pas faire d'hypoglycémie (pas assez de sucre),ou d'hyperglycémie (trop de sucre). Ainsi pendant et après l'effort, l'organisme utilise davantage de sucre, il s'agit ainsi de diminuer les doses d'insuline pour les moments d'activité. Paradoxalement, le sport peut également pousser le corps à produire plus de sucre, notamment avec l'adrénaline.
Finalement, les diabétiques peuvent effectuer tous les sports. Pour ceux de type 1, il est important d'avoir un suivi très précis et très complet. Et plus l'effort est long, plus est difficile il sera difficile de réguler le processus. Concernant le type 2, le sport fait partie de la lutte contre la maladie, le conseil est d'en faire un peu tous les jours (une demi-heure minimum). Quoi qu'il en soit, essayez de toujours avoir de quoi éviter les hypo ou hyperglycémies durant l'effort physique.
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