Votée à l'unanimité par l'Assemblée Nationale, avec l'abstention du RN et de LR, cette proposition de loi pourrait grandement simplifier vos démarches de soin. Pour comprendre, faisons une petite mise en situation. Actuellement, si vous avez mal au dos par exemple, vous devez d'abord prendre rendez-vous chez votre médecin, qui va ensuite vous faire une ordonnance pour aller chez le kiné.
Avec cette loi, l'idée, c'est que vous puissiez vous rendre directement, et sans passer par la case médecin, chez un kiné, un orthophoniste ou un infirmier.
Toutefois, le texte ne s'applique pas à tous les infirmiers, mais uniquement à ceux qu'on appelle Infirmiers en Pratique Avancée (IPA). Il s'agit d'infirmiers qui ont suivi cinq ans d'études, soit deux ans de plus que les autres infirmiers, et sont plus à même de prendre en charge certaines pathologies.
Autre objectif de la loi, permettre à ces Infirmiers en Pratique Avancée, de vous prescrire eux même certains médicaments, sans demander l'avis d'un médecin. En revanche, on ne sait pas encore précisément quels médicaments ils pourront prescrire : ce sera au Conseil d’État et à la Haute Autorité de Santé de le définir.
La proposition de loi pose tout de même une condition pour que tout cela puisse s'appliquer.
Ces infirmiers, kinés et orthophonistes devront travailler dans une structure d'exercice coordonnée, c'est-à-dire dans une maison de santé, un centre de santé ou une Communauté Professionnelle Territoriale de Santé. Dans ces structures, les paramédicaux côtoient des médecins, à qui ils seront obligés de transmettre un bilan des prises en charge qu'ils auront effectuées.
Si le texte a été plébiscité par les députés, il doit toujours passer la barrière du Sénat, où il sera examiné à partir du 14 février.
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