Vote de confiance : "Je n'ai jamais été aussi inquiet sous la Ve République", confie Alain Duhamel

La situation est inédite, l'incertitude est totale. Ce lundi 8 septembre, François Bayrou prononcera un discours devant les députés à l'Assemblée nationale avant de solliciter un vote de confiance qui aboutira vraisemblablement à la chute de son gouvernement, une première dans l'histoire de la Ve République.

Alors que deux jours plus tard, le 10 septembre, s'organisera une journée de blocage avant un mouvement social le 18, notre éditorialiste Alain Duhamel ne cache pas son inquiétude quant à la situation politique du pays. Interrogé par Thomas Sotto sur la nature de son cote s'il avait été député, il assure : " au moment où l'on dit qu'il faut que chacun prenne ses responsabilités, je pense que je la voterai sans la moindre illusion en me disant que ne pas la voter en ce moment, c'est de l'inconscience".

"Ce qui m'inquiète énormément., assure-t-il, c'est que je ne sens absolument pas chez les responsables politiques une prise de conscience réelle de la difficulté économique, financière et monétaire dans laquelle la France est plongée". 

Selon Alain Duhamel, la période que la France traverse compte parmi les plus incertaines de l'histoire de la Ve République. "Moi, je n'ai jamais été aussi inquiet, même en 1968, assure Alain Duhamel. Je n'ai jamais été aussi inquiet sous la Ve République qu'aujourd'hui, et je n'ai jamais été aussi inquiet que depuis la première grande période politique que j'ai suivie avec fièvre et appréhension, c'est-à-dire 1958. On a un système politique qui vacille et le décalage entre les Français et tous ceux qui les représentent est un gouffre comme il n'a jamais été".

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