Port du voile : "Nous voulons le faire disparaître de notre société", affirme Sébastien Chenu sur RTL

Le gouvernement a affiché ses divisions cette semaine sur la question du voile dans le sport. Le président du Rassemblement National, Jordan Bardella, a, lui, défendu de nouveau l'interdiction totale du voile dans la sphère publique et à terme dans la rue. Invité du Grand Jury RTL - Public Sénat - Le Figaro - M6, le vice-président du RN Sébastien Chenu précise, ce dimanche 23 mars, "qu'il faut faire évoluer la loi de 2004 de façon à ce qu'effectivement, dans tout ce qui est les bâtiments publics (les administrations, les entreprises publiques, les universités...), on puisse aller vers l'interdiction du voile".

Ce sujet avait été évoqué par Marine Le Pen avant l'élection présidentielle de 2022. Ensuite, elle avait remarqué que la complexité de la question. Dans le programme 2027 du Rassemblement national, l'interdiction du voile dans l'espace public et, à terme, dans la rue pourrait réapparaître dans les objectifs du RN.

Pour Sébastien Chenu, il faudra alors "identifier les signes qui sont les signes symboles de l'islamisme" comme "le burkini, la burqa". "Une fois que vous avez identifié ces signes, il faut les interdire", réplique-t-il, car ils "sont identifiés à des idéologies qui sont interdites : interdisons l'idéologie islamiste et interdisons les signes qui la représentent".

"Souvent, les femmes qui portent le voile le font sous la pression, estime-t-il. Elles le font parfois, certaines, de façon innocente. Et je pense que c'est parce que nous aurons la capacité à faire évoluer les choses étape par étape, en commençant par les entreprises publiques, par les universités, qu'elles prendront évidemment conscience de cela, parce que c'est un signe d'infériorisation de la femme. Le voile, c'est un signe d'enfermement, d'infériorisation. Et dans une République laïque telle que la nôtre, nous n'avons pas à le supporter. À terme, nous voulons le faire disparaître de notre société. Nous souhaitons que le voile puisse être effacé de notre société. Évidemment, pas dans le cadre du privé. Chacun chez soi fait ce qu'il veut".