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Voies sur berge : Anne Hidalgo va prendre un arrêté "permanent" pour les garder piétonnes

Dans un entretien donné à "Libération", la maire de Paris annonce qu'elle prendra cette mesure dès la semaine prochaine, "avec le soutien de l'État".

Anne Hidalgo à Séville le 19 mai 2017.
Anne Hidalgo à Séville le 19 mai 2017.
Crédit : RAUL CARO/SIPA
Léa Stassinet & AFP

À Paris, Anne Hidalgo avait fait de la piétonnisation des voies sur berge l'une des mesures phares de sa politique de lutte contre la pollution de l'air. En 2016, la maire de Paris avait ainsi pris un arrêté de fermeture à la circulation des voies sur berge de la rive droite de la Seine, au grand dam de certains automobilistes franciliens. 

Mais deux ans plus tard, la justice lui avait donné tort. Le tribunal administratif de Paris avait annulé cette piétonnisation le 21 février dernier. Anne Hidalgo avait fait appel de cette décision, qui n'est pas suspensive, c'est-à-dire que la circulation est toujours interdite aux véhicules, tant que le résultat de la procédure en appel n'est pas connu. 

Mais dans une interview donnée au journal Libération, l'édile va plus loin. Elle a ainsi annoncé qu'elle prendrait un arrêté "permanent" dès la semaine prochaine, pour maintenir piétonnes les voies sur berge de la rive droite de la Seine. "Ma conviction est que la conquête de cet espace par les piétons et les circulations douces était utile et nécessaire. D'ailleurs, les désagréments pour les automobilistes sont aujourd'hui limités", a expliqué celle qui explique avoir le soutien de l'État dans cette démarche

Anne Hidalgo a justifié sa décision en citant plusieurs chiffres : "En un an, le trafic de report a baissé de 28,8 % sur les quais hauts rive gauche, de 11,2 % sur les quais hauts rive droite et de 5,4 % sur le boulevard Saint-Germain. Les encombrements sont donc bien temporaires", a-t-elle assuré. 

L'Elysée et le préfet de police sont convaincus qu'il ne faut pas rouvrir les berges à la circulation automobile

Anne Hidalgo
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La maire de Paris a cependant expliqué qu'elle avait pris cet arrêté en prenant "en compte les recommandations du tribunal administratif", et que ce nouveau texte se fonderait "sur une nouvelle base légale, un autre terrain, relatif à la défense du patrimoine et à l'intérêt touristique". Anne Hidalgo a indiqué travailler avec l'Elysée et le préfet de police qui sont, selon elle, "convaincus qu'il ne faut pas rouvrir les berges à la circulation automobile". 

Invitée du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, la ministre des Transports Élisabeth Borne a soutenu a demi-mot la démarche de l'édile. "Le sens de l'histoire, c'est de réduire la place de la voiture dans les villes. Et c'est ce que l'on voit partout dans les villes et en France. La part du parc qui ne pollue pas est très limitée. Ces problèmes de pollution c'est un enjeu majeur de santé public", a-t-elle martelé. 

Remettre des voitures sur les voies sur berge, personne ne comprendrait autour de nous

Élisabeth Borne, ministre des Transports

"Je pense que remettre des voitures sur les voies sur berge, personne ne comprendrait autour de nous. Shanghai a reconquis les berges ses fleuves, Bordeaux aussi", a poursuivi la ministre. Cette dernière a cependant concédé que "la décision d'Anne Hidalgo n'a pas été comprise. Il faut des explications, de la pédagogie et de l'accompagnement", a-t-elle conclu.

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