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Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes et candidat à la primaire de la droite
Crédit : LUDOVIC MARIN / AFP
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Que ce soit en France ou aux États-Unis, les vidéos de violences policières ont permis de les médiatiser. Pour Frédéric Lagache, délégué général du syndicat Alliance-Police nationale, la diffusion de ces vidéos "ne vise qu’à stigmatiser, déstabiliser et provoquer les fonctionnaires de la police sur le terrain", rapporte Le Monde.
C'est dans ce sens que le député LR des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, a déposé une proposition de loi à l'Assemblée nationale visant à interdire "la diffusion, par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support, de l’image des fonctionnaires de la police nationale, de militaires, de policiers municipaux ou d’agents des douanes".
Les sanctions pourraient aller jusqu'à un an d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende. Le texte permettraient aux forces de l'ordre d'être "non identifiables dans l’espace médiatique, y compris sur les réseaux sociaux".
La proposition de loi suscite déjà la polémique. "Ce texte constitue une grande menace pour la liberté d’informer", alerte Arié Alimi, avocat au barreau de Paris et membre de la Ligue des droits de l’homme.
"S’il y a besoin de vidéos, c’est parce qu’il faut apporter des preuves à la justice, pour pallier des défaillances institutionnelles : très souvent dans ces dossiers, les familles ont du mal à accéder aux caméras de vidéosurveillance par exemple", explique encore Amal Bentounsi, membre de l’Observatoire national des pratiques et des violences policières (ONPVP). Ce collectif a justement lancé en mars 2020 une application qui permet de filmer les forces de l’ordre et d'enregistrer en même temps les images sur un serveur.
Après les manifestations des "gilets jaunes" et les prises de parole de proches de victime, comme Assa Traoré, les violences policières ont été de plus en plus médiatisées. La confiance dans l'institution policière s'est peu à peu effritée. "Il y a des milliers de personnes qui ne se sentent pas en sécurité face à un flic", résumait Camélia Jordana, dans l'émission On n'est pas couché, samedi 23 mai. Pour l’avocat Vincent Brengarth, si cette proposition de loi était adoptée, elle ne ferait qu'"étendre la logique de suspicion tout en fabriquant de l’impunité".
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