La situation se complique pour Anne Hidalgo. La maire de Paris essuie depuis quelques mois plusieurs échecs. Des difficultés qui se font sentir dans les sondages. En novembre dernier, un sondage Opinionway, publié par Atlantico, révèle que 57% des Parisiens interrogés sont mécontents de son action à la tête de la capitale. 27% estiment même que la situation s'est dégradée depuis 2014.
Trois mois plus tard, Anne Hidalgo chute dans l'opinion publique, en perdant 12 points de popularité, selon le baromètre Elabe pour Les Échos et Radio Classique. Elle est ainsi classée septième parmi les personnalités socialistes, par les sympathisants de gauche, avec 32% d'opinions favorables. "À l'automne 2015, elle figurait en première place de ce même classement", note BFMTV. Devant la presse, lundi 5 février, l'élue socialiste a reconnu que "le contexte est extrêmement compliqué", comme le souligne Les Échos.
Selon nos informations, la maire de Paris est priée de s'expliquer sur le fiasco du Vélib'. "L'opposition de droite va réclamer, au Conseil de Paris la gratuité de tous les abonnements jusqu'à ce que le service soit rétabli. Anne Hidalgo elle-même reconnait les problèmes. 'En tant qu'utilisatrice, je ne suis pas satisfaite', avait même tweeté il y a quelques jours la maire de Paris", raconte Dominique Tenza, journaliste politique chez RTL.
Et d'ajouter : "Le retard de déploiement du nouveau Vélib' à Paris coûtera, pour janvier et février, 2 millions d'euros à son opérateur Smovengo alors que le dispositif de vélo en libre-partage ne comptait que 200 stations opérationnelles au 31 janvier.
À cela s'ajoute la décision du Conseil d'État qui a confirmé "l'annulation par le tribunal administratif d'un contrat provisoire avec JCDecaux sur les panneaux publicitaires de la ville", rapporte Les Échos. "Les concurrents de l’opérateur ont ainsi obtenu gain de cause après avoir dénoncé la violation de la procédure d’appel d’offres", précise Capital. Dans un communiqué, le Conseil d'État précise que "la ville de Paris a décidé en novembre 2017 d'attribuer une concession provisoire, sans publicité ni en concurrence".
Concrètement, cela signifie que la ville de Paris devra "se passer en 2018 d'importantes recettes publicitaires", c'est-à-dire 30 millions d'euros par an, précise le site. Prochaine étape ? La capitale "va maintenant devoir lancer un nouvel appel d'offres. Une procédure qui pourrait prendre un an, voire deux, pour aboutir", indique le magazine. Quant à Anne Hidalgo, elle précise avoir "pris acte de la décision" et avoir "commencé à lancer une nouvelle consultation".
Autre dossier majeur à Paris : la présence des rats dans la capitale. Interrogée dans Le Journal du Dimanche, Anne Hidalgo a annoncé qu'une "batterie de mesures" allaient être mises en place. "Les normes européennes sur l’usage de produits chimiques se sont durcies : c’est une bonne nouvelle pour notre environnement, mais cela rend la dératisation plus difficile. Mais notre mobilisation reste totale. Plusieurs centaines de sites parisiens ont été dératisés en 2017. Plus de 300 sites sont actuellement traités", explique-t-elle.
Mais pour ses détracteurs, le problème reste entier. Selon Eric Azière, président du groupe UDI-Modem, Anne Hidalgo va "se livrer à une véritable opération de camouflage sur le bilan de la propreté à Paris. C'est une façon de mettre la poussière sous le tapis, de camoufler le bilan réel de la propreté à Paris". "Les élus vont en effet entendre le rapport d'un Conseil parisien de la jeunesse, de conférences citoyennes dont le coût de 224.580 euros a créé la polémique et d'une Mission d'information et d'évaluation (MIE) des élus de Paris présidée par la cheffe de l'opposition LR Florence Berthout", indique l'AFP.