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"Une 'fête à Macron' plutôt réussie, malgré les dissensions", note Alba Ventura

ÉDITO - Samedi 5 mai, les Insoumis ont fait "la fête à Macron" à Paris. Un rendez-vous qui, malgré les inquiétudes, s'est plutôt bien déroulé. L'événement a une nouvelle fois démontré les tiraillements entre Mélenchon et Ruffin.

Des participants à "la fête à Macron", le 5 mai 2018 devant l'opéra Garnier à Paris
Crédit : AFP / ZAKARIA ABDELKAFI
"Une 'fête à Macron' plutôt réussie, malgré les dissensions", note Alba Ventura
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"Une 'fête à Macron' plutôt réussie, malgré les dissensions", note Alba Ventura
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Alba Ventura & Loïc Farge
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C'était "la fête à Macron" ce week-end. Une fête organisée par le député de la France Insoumise, François Ruffin, contre le président de la République. Pour être honnête, c'était plutôt réussi. Même s'il y a toujours cette satanée bataille de chiffres. Les amis de Jean-Luc Mélenchon ont parlé de 160.000 personnes à Paris. François Ruffin a été un peu plus raisonnable : il n'en a compté que 100.000.

Mais selon le cabinet Occurrence, qui effectue le comptage pour plusieurs médias (dont RTL), il y avait moins de 40.000 personnes. Bon, 40.000 personnes entre Opéra et Bastille, un samedi précédant un jour férié, ce n'est pas si mal. Le problème des Insoumis, c'est que la réalité n'est jamais à la hauteur de leur rêve. C'est comme ça qu'ils en arrivent à travestir la réalité.

C'est comme ça que le député Alexis Corbières a tweeté plusieurs photos de la manifestation, dont une qui n'avait rien à voir, puisque c'était une photo du Mondial de 98. La photo du défilé massif sur les Champs-Élysées après la victoire des Bleus. Ah, il y en avait du monde : 500.000 personnes !

Alors Alexis Corbière s'est excusé. Il a confessé une erreur. Sauf que ça commence à devenir une vilaine habitude, à l'extrême-gauche, de raconter des histoires. À "la fête à Macron", on remplace des photos par d'autres plus avantageuses. À Tolbiac, on invente un étudiant dans le coma.

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En gros, c'est "Quand la réalité ne vous convient, inventez-en une autre". Ce sont des vieilles techniques d'agit-prop' ("agitation propagande"). Sauf qu'à l'heure des réseaux sociaux, tout ça n'est plus crédible, ce n'est pas sérieux.

Un rassemblement "bon enfant"

En dehors de ces "enfantillages", les Insoumis étaient plutôt contents. Et d'abord qu'il n'y ait pas eu trop de débordements. Ce n'était pas du tout l'ambiance du défilé du 1er mai avec des centaines de casseurs, des "Black Blocs" cagoulés qui ont pris la tête du cortège et qui ont tout détruit sur leur passage.

Il y a quand même eu quelques dérapages : un policier blessé et notamment un véhicule de presse (un car régie de Radio France) caillassé. Il y a toujours des excités, .mais ce n'était pas comparable aux violences du 1er mai.

Donc de ce point de vue, c'était une bonne opération pour la France Insoumise. Dans la foule, on entendait dire que c'était plutôt "bon enfant", que cela avait des airs de kermesse. Et chez les Insoumis, je dois dire qu'on a bien donné le change.

Car il n'a échappé à personne qu'il y avait des tiraillements dans le propre camp de Jean-Luc Mélenchon. Des tiraillements entre le patron (Mélenchon) et le député François Ruffin. Des tiraillements qui, d'ailleurs, ne datent pas d'hier. Ils avaient commencé à poindre à l'Assemblée. Souvenez-vous, sur le port de la cravate dans l'hémicycle : Mélenchon était pour, Ruffin contre.

La rivalité Mélenchon-Ruffin pèse sur les troupes

Cette rivalité est toujours là. Et elle commence à peser sur les troupes. Cela s'est vu samedi 5 mai : chacun dans son bus, sans se coordonner pour les discours. Un Ruffin qui se met à l'écart, alors qu'il est l’organisateur ; et un Mélenchon qui en profite pour récupérer la manif' et prendre la lumière.

C'est une rivalité, au fond, entre un homme politique classique, qui occupe la scène depuis des décennies et qui n'a pas encore l’intention de tirer sa révérence, et un homme bien plus jeune, qui vient d'ailleurs (c'est un ancien journaliste et réalisateur) et qui n'a pas les mêmes codes que Mélenchon, et qui entend le faire savoir.

Cette rivalité peut-elle "casser" la dynamique des Insoumis ? C'est trop tôt pour le dire. Mais ce sont les prochaines élections qui donneront une première réponse. Parce que les Insoumis, c'est un assemblage de gens qui se ressemblent assez peu et qui ont surtout en commun de faire "la fête à Macron".

Donc pour l'instant, ils ont plutôt intérêt à étouffer leurs dissensions. Et il y a fort à parier qu'on les retrouve ensemble dans les prochaines manifestations. Surtout tant qu'Emmanuel Macron continuera à leur répondre et à les faire exister.

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