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Edouard Philippe à l'Assemblée nationale le 5 décembre 2018
Crédit : Alain JOCARD / AFP
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Un homme, qui se présente comme un proche d'Édouard Philippe, se trouve en garde à vue. Mais pendant quelques heures, il aurait été remis provisoirement en liberté, après son arrestation dimanche 23 juin à la suite d'une altercation avec un membre d'une compagnie sécurité républicaine (CRS).
Khalid Bouksib a avancé être conseiller diplomatique du Premier ministre, ce qu'il n'est pas malgré avoir déjà été en contact le chef du gouvernement. Il a été relâché par les forces de l'ordre qui l'avaient placé en garde à vue pour "violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique", selon les informations de Mediapart confirmées par RTL. Il a été replacé en garde à vue mercredi 26 juin au matin.
C'est dans les environs de Rouen que la scène a eu lieu. Un CRS rentre chez lui vers 19h30 pour regarder le huitième de finale de la Coupe du Monde, dimanche 23 juin.
En pénétrant dans la résidence, Khalid Bouksib rencontre le gendarme. Ce dernier demande alors à celui qu'il croit être un intrus, de décliner son identité et qu'il précise que lui-même est CRS. Khalid Bouksib lui a répondu d'un ton menaçant : "Tu ne sais pas à qui tu as affaire". Le ton monte, selon les témoignages des voisins, des insultes fusent ainsi que trois coups de poing au visage du gendarme.
Une version démentie par la défense du prévenu : "Il s'est défendu d'une provocation et d'une agression d'un policier qui était en tongs et l'empêchait de circuler librement. Cette histoire n'est pas claire".
Toujours est-il que Khalid Bouksib est interpellé et placé en garde à vue la nuit avant d'être libéré de façon inhabituelle à 5h30 du matin. "Il avait des obligations professionnelles, alors le parquet a accepté de lever sa garde à vue", explique, dans un premier temps, une source policière à Mediapart.
Le procureur de la République de Rouen explique au quotidien d'investigation que Khalid Bouksib a insisté sur sa nécessité d'être disponible pour la préparation de la visite du premier ministre Russe, le lundi au Havre. Les services de Matignon avancent pourtant que "cette personne n'a absolument aucune fonction au cabinet" d'Edouard Philippe et qu'il n'a pas participé "de près ou de loin" à la visite du dignitaire russe.
Khalid Bouksib ne s'est "jamais prévalu d'une fonction de conseiller d'Édouard Philippe auprès du policier", a affirmé Maître Leclerc, son avocat, à l'AFP, dénoncant n "fantasme absolu". "C'est un ami du Premier ministre", a-t-il ajouté.
Selon le récit de son avocat, l'homme attendait dimanche soir un taxi devant le portail de la résidence de ses parents quand "un monsieur, vêtu d'un short et d'un polo, entre dans le parking et lui demande ce qu'il fait là". "Il lui demande de s'identifier. Il lui dit: 't'as pas une tête à habiter ici'. Ça le met en colère. Le ton monte. L'homme insiste et à aucun moment il ne lui dit qu'il est policier", a poursuivi Me Leclerc.
Ce n'est qu'après un "échange de coups" que "l'homme lui dit : 't'es dans la merde, je suis de la police'", a-t-il souligné. Lors de sa garde à vue," il ne dit à aucun moment qu'il est conseiller d'Édouard Philippe", a insisté l'avocat. "Mon client a l'impression d'être victime d'un délit de faciès. Les policiers ont fait des bêtises, en disant qu'il avait dit qu'il était conseiller de Philippe alors qu'il n'a jamais tenu ces propos".
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