2 min de lecture
Emmanuel Macron a été la cible d'une tribune au vitriol dans le "New York Times".
Crédit : CHRISTIAN LIEWIG / POOL / AFP
Je m'abonne à la newsletter « Politique »
"Emmanuel Macron sera encore un autre président français raté". C'est ainsi qu'a été titrée une tribune publiée dans le New York Times, vendredi 8 septembre. Tribune signée de la plume de Chris Bickerton, un professeur qui enseigne la politique européenne à l'université anglaise de Cambridge.
Au mois de mai dernier, l'élection du président français avait été largement saluée par le journal américain, voyant en Emmanuel Macron "un nouvel espoir pour l'Europe". Manifestement, les quatre mois écoulés depuis son élection n'ont pas convaincu le professeur.
Si aux yeux de Chris Bickerton, Macron a œuvré pour une meilleure image de la France dans le monde, "à la maison, c'est une autre histoire", a-t-il regretté dans les colonnes du New York Times. Tentant d'analyser la chute de popularité inédite du chef de l'État, Chris Bickerton explique qu'"il a remporté le scrutin parce qu'il était le candidat le moins mauvais". Mais le professeur va plus loin et souligne le fait que, selon lui, "la popularité de M. Macron souffre de quelque chose de plus fondamental : le macronisme".
"Tout le projet politique du président français s'est concentré sur sa propre personne, regrette-t-il. Une grande partie de son attrait provient de sa jeunesse, de son dynamisme, de sa beauté et de ses compétences oratoires. Cette approche hyper-personnalisée a toujours présenté le risque qu'une fois le charme passé, il ne reste plus rien, ce qui est exactement en train de se produire".
S'appuyant sur la réforme du Code du travail amorcée par le président, Chris Bickerton a tenu à dénoncer "les politiques économiques de M. Macron qui favorisent les employeurs par rapport aux travailleurs et éliminent ce qui reste de l'État-providence français".
Pour renforcer sa démonstration, l'universitaire a rappelé qu'"en matière de lutte contre le chômage, les expériences d'autres pays suggèrent que des résultats s'obtiennent au prix de nouvelles inégalités. En Allemagne, les réformes du marché du travail ont entraîné une prolifération de "mini-emplois", un travail à temps partiel légèrement réglementé et qui a remplacé les emplois à plein temps dans certains secteurs.
Dans le marche du travail hautement déréglementé de la Grande-Bretagne, les niveaux records d'emplois existent parallèlement à la faible productivité, à la stagnation des salaires et à la prolifération de contrats à court terme. Est-ce ce futur que la France veut ?", s'étrangle Chris Bickerton.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte