Succession de Rebsamen : Mailly verrait bien le député Jean-Marc Germain ministre du Travail
Selon le secrétaire général de Force ouvrière, le député socialiste Jean-Marc Germain "pourrait résister au libéralisme économique".

Réélu maire de Dijon la semaine dernière après le décès d'Alain Millot, François Rebsamen doit remettre sa démission du ministère du Travail ce mercredi lors du conseil des ministres de rentrée. Parmi ses possibles successeurs évoqués, comme Alain Vidalies, secrétaire d'État aux Transports ou le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, c'est sur le député PS Jean-Marc Germain que Jean-Claude Mailly a jeté son dévolu.
Interrogé à ce sujet ce mardi 18 août sur France 2, le secrétaire général de Force ouvrière estime que ce proche de Martine Aubry et mari d'Anne Hidalgo, "pourrait résister au libéralisme économique". S'il n'est "pas d'accord à 100% avec lui", le syndicaliste souligne que celui qui fut rapporteur du projet de loi sur la sécurisation de l'emploi en 2013, a déjà montré qu'il pouvait "mettre un peu plus de garanties pour les salariés".
Aujourd'hui le ministre de l’Économie est plus important que le ministre du Travail
Jean-Claude Mailly
"Pour être un bon ministre du travail, il faut d'une manière générale que le travail reprenne plus droit de cité", a poursuivi le leader de FO. Or, "aujourd'hui le ministre de l’Économie est plus important que le ministre du Travail", a-t-il dit, jugeant qu'il n'était "pas normal" que des mesures comme le travail du dimanche ou les licenciements "qui devraient relever" du ministre de Travail "relèvent" en fait du ministère de l’Économie via la loi Macron ou "peut-être demain la loi Macron 2".
Sur l'afflux de 207.000 chômeurs supplémentaires depuis la prise de fonction de François Rebsamen, le secrétaire général de FO n'a pas voulu "jeter la pierre" au ministre sortant, estimant qu'il avait "fait le job dans un contexte de politique économique libérale". "Ce n'est pas le ministre du Travail, quel qu'il soit, qui est responsable du chômage", a-t-il relevé.