Smic à 1.600 euros : confusion ou rétropédalage de Lucie Castets ?

L'augmentation du Smic était l'une des mesures phares du Nouveau Front populaire (NFP). Pourtant, Lucie Castets, candidate choisie pour Matignon, a semblé faire preuve d'imprécisions à ce sujet.

Lucie Castets, le 24 juillet 2024

Crédit : JOEL SAGET / AFP

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Énarque et haut fonctionnaire, Lucie Castets avait été choisie par le NFP pour être candidate au poste de Première ministre après l'arrivée en tête du parti aux élections législatives anticipées. Pourtant, pas encore arrivée à Matignon, que celle qui représente la coalition de gauche doit déjà clarifier certains sujets, en particulier celui du Smic à 1.600 euros.

Mesure phare du programme du NFP durant la campagne électorale de 2024, la proposition d'un Smic à 1 600 euros avait séduit de nombreux électeurs, soucieux de voir leur pouvoir d'achat augmenter. Ce jeudi 15 août, sur son compte X, Lucie Castets a confirmé que "le Smic à 1 600 euros est un engagement de campagne et nous le ferons", avant d'ajouter que "dès les premiers jours à Matignon, nous échangerons avec les partenaires sociaux sur les modalités de sa mise en œuvre".

Toutefois, dans un entretien accordé au Parisien le mardi 13 août, la candidate du NFP semblait plus nébuleuse quant à la mise en place d'une telle mesure. À l'image du retour de l'impôt sur la fortune (ISF), Lucie Castets déclarait que "cela reste des horizons", tout en précisant "qu'on a un objectif clair d’amélioration significative du pouvoir d’achat, ce sera bon pour l’économie et les patrons le savent. Sur les modalités de mise en œuvre, il faudra en parler avec les partenaires sociaux à qui on veut redonner la main".

Le Smic à 1600 €, c’est un engagement de campagne et nous le ferons.
Dès les premiers jours à Matignon, nous échangerons avec les partenaires sociaux sur les modalités de sa mise en œuvre.
— Lucie Castets (@CastetsLucie) August 15, 2024

Réactions houleuses à gauche

Ces imprécisions n'ont pas manqué de faire des remous à gauche et a irrité certaines personnalités politiques. Sur X, la députée LFI-NFP de Seine-et-Marne, Ersilia Soudais, a taclé ce mercredi la candidate du NFP en déclarant : "Un peu de courage politique, bon sang !", tout en assurant que la coalition de gauche "ne temporise pas".

"Même pas à Matignon que les promesses s’envolent déjà" a lancé de son côté Nathalie Arthaud (porte-parole de Lutte Ouvrière) à Lucie Castets. Pour rappel, Lutte Ouvrière ne fait pas partie du NFP.

Le manque de clarté de Lucie Castets n'aura donc pas manqué de faire réagir, malgré les tentatives de la haute fonctionnaire de rassurer sur les principales propositions de la coalition de gauche. Au côté de la hausse du Smic, le blocage des prix des biens de première nécessité avait également été mis en avant, à l'image du carburant.

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