Les rumeurs d'un possible remaniement au gouvernement vont
bon train à l'approche des élections municipales, les 23 et 30 mars prochains.
Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, s'est d'ores et déjà dit "favorable" à un gouvernement "resserré". Selon les
informations du Canard enchainé, la place d'une dizaine de femmes ministres
serait ainsi menacée. La liste des
"sacrifiées" comprendrait Aurélie Filippetti
(Culture), Marylise Lebranchu (Réforme de
l'Etat), Yamina Benguigui
(Francophonie), Dominique Bertinotti
(Famille), Nicole Bricq (Commerce
extérieur), Marie-Arlette Carlotti
(Personnes handicapées), Hélène Conway-Mouret
(Français de l'étranger), Michèle Delaunay
(Personnes âgées), Anne-Marie Escoffier
(Décentralisation) et Sylvia Pinel
(Artisanat).
A noter que Najat Vallaud-Belckacem semble être à l'abri
de toute sortie du gouvernement. La ministre des Droits des Femmes a le vent en poupe. Le baromètre Clai-Metronews-LCI réalisé pour OpinionWay, la place
d'ailleurs devant tous ses camarades du gouvernement en termes de popularité.
Reste à savoir quelles pourraient être les nouvelles têtes du gouvernement. Entre les inimités, le partage des valeurs politiques et la dimension des éventuelles candidates, le principe de parité semble difficilement tenable.
Ségolène Royal revient dans la compétition. Son avenir pourrait se dessiner au sein de l'équipe de Jean-Marc Ayrault - ou de son successeur. Le ministre du Travail, Michel Sapin, accréditait d'ailleurs l'hypothèse de son entrée au gouvernement, sur l'antenne de
RTL.
Autre atout dont bénéficie Ségolène Royal : elle a une
expérience gouvernementale en tant que ancienne ministre de l'Environnement (1992-1993), ministre déléguée à
l'Enseignement scolaire (1997-2000) et ministre déléguée à l'Enfance et aux
Personnes handicapées (2000-2002). Mais surtout, elle n'est
pas éclaboussée par le bilan du gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Elle a d'ailleurs pu à plusieurs reprises le critiquer
quand elle le souhaitait, tout en continuant à apporter de nouvelles
propositions. Pour les Français, elle n'est pas assimilée aux couacs à
répétition et aux polémiques.
Poids lourd du Parti socialiste, Martine Aubry dispose de l'appui
des électeurs de gauche. Elle incarne, pour eux, la dernière grande réforme du parti avec le passage aux 35 heures. Selon un sondage publié par Le Parisien,
32% des Français souhaiteraient la voir intégrer le gouvernement en tant que premier ministre ou ministre.
L'ancienne du numéro deux du gouvernement Jospin, forte de
son expérience ministérielle, a cependant un talon d'Achille. Ses relations avec
François Hollande sont connues pour ne pas être des plus amicales. La maire de Lille ne viserait, en plus, que Matignon.
Ministre de l'Emploi sous la présidence de Jacques Chirac, Élisabeth Guigou représente à la fois la réconciliation avec la gauche et aussi l'expérience gouvernementale. Elle reste une figure du Parti socialiste, plébiscitée pour prendre la place de Christiane Taubira au ministère de la Justice, selon le site du Figaro. Selon un sondage Ifop pour Paris Match, 34% des Français préfèrent la députée de Seine-Saint-Denis à l'actuelle garde des Sceaux.
Un seul bémol pour ces trois femmes : aucune d'elles n'incarne la nouveauté. Ségolène Royal a été ministre sous François Mitterrand (1992-1993) puis Jacques Chirac (1997-2002). Idem pour Martine Aubry (1991-1993 ; 1997-2000) et Élisabeth Guigou (1990-1993 ; 1997-2000).
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