Sarkozy sur Chirac : "J'ai fait beaucoup de choses pour l'épater"

De mentor à adversaire politique. Nicolas Sarkozy est revenu sur sa relation avec Jacques Chirac, dans l'émission Vivement dimanche prochain sur France 2. Avec une certaine franchise qui caractérise l'ancien président de la République, il confie : "Je n'ai pas toujours été très discipliné, il n'a pas toujours été très gentil, mais peut-être que j'ai fait beaucoup de choses pour l'épater". 

L'ancien président de la République de 2007 à 2012 explique : "Je l'ai beaucoup aimé, on s'est beaucoup combattu, on a eu des milliers de souvenirs ensemble". Nicolas Sarkozy a rencontré pour la première fois Jacques Chirac en 1975, à seulement 20 ans. Il était alors premier ministre de Valéry Giscard d'Estaing et allait devenir président de la République vingt ans plus tard, en 1995. 

Lors de l'émission, Nicolas Sarkozy est revenu sur le 16 mai 2007, jour de la passation de pouvoir entre son ex-mentor et lui, tout juste élu président de la République. "En bas de l'escalier, je lui ai dit :'Tu te rends compte'. Il m'a dit :'Tu me tutoies enfin'. 'Oui, je lui ai dit, parce que j'y suis arrivé, il n'y a plus de raison que je te vouvoie'".

J'étais apaisé (...) à la minute où les Français m'ont élu président de la République

Nicolas Sarkozy dans "Vivement dimanche prochain"

L'ancien chef de l'État ajoute : "J'étais apaisé (...) à la minute où les Français m'ont élu président de la République. Curieusement, une enclume est sortie de moi ce jour-là. Je me suis dit 'C'est fait'". Longtemps proche collaborateur de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy lui avait préféré Édouard Balladur lors de la campagne présidentielle de 1995, créant une fracture irrémédiable entre les deux hommes.

Dans son livre qui vient de paraître, Ici, c'est Chirac, Jean-Luc Barré, auteur des mémoires de Jacques Chirac, rapporte quelques propos féroces de l'ex-président, qui appelait régulièrement Nicolas Sarkozy "le nain" ou "le minuscule". 

Lors de l'hommage national à Jacques Chirac, en l'église Saint-Sulpice, "je me suis dit, en voyant son cercueil : 'Voilà, le seul moment d'égalité dans la vie, c'est la mort'. Et là, on est tous pareils, il y a pas président, il y a pas pauvre, il y a pas riche, il y a pas grand, petit, on est tous pareils", a-t-il ajouté.

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