Un premier pas de côté ? François Ruffin a créé son propre micro-parti, selon des informations de La Lettre A et de Libération. Ainsi, le député La France insoumise a fait déposer au Journal officiel "deux associations au nom de "Picardie Debout", le mouvement de François Ruffin qu’il avait lancé pour les législatives", souligne le quotidien.
Cette association, créée le 12 février, a pour objectif de "favoriser les réflexions philosophiques, économiques, sociales et politiques localement, nationalement et internationalement".
Une association de financement de "Picardie Debout", a aussi été créée à la même date. À noter qu'initialement, elle a été enregistrée "à l'adresse de la permanence parlementaire du député insoumis", mais "a finalement été transférée le 21 février dernier au domicile de sa présidente, Isabelle Guyot", ajoute Libération.
Pourquoi créer un micro-parti ? Son entourage revendique la nécessité de mettre en place "un cadre juridique". Un micro-parti donne surtout la possibilité à "un élu local, un député, un ministre, un président de la République" de recueillir des dons, comme l'indique L'Obs. Son principal avantage est qu'il offre à "une personnalité un minimum d’autonomie financière", stature qu'il n'a pas "au sein d'un grand parti", ajoute Franceinfo.
Avec la création de ce micro-parti, François Ruffin ajoute un nouvel élément à une actualité déjà riche avec la sortie de son documentaire le 16 février dernier, "J'veux du soleil", sur les "gilets jaunes" et la publication d'un livre Ce pays que tu ne connais pas.
Autant de données qui contrastent avec la position délicate dans laquelle se trouve Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France insoumise. Le député Alexis Corbière a affirmé : "Jean-Luc continue à être au premier rang, le moment de la confrontation et de la rivalité n'est pas ouvert, je souhaite surtout qu'il ne soit jamais ouvert et que si un jour il fallait se poser la question de qui fait quoi à quel poste, on le fasse collectivement".