Retraites : le conclave "n'est pas mort", assure sur RTL Astrid Panosyan-Bouvet, ministre déléguée au Travail

Les négociations sur les retraites, entamées fin février entre partenaires sociaux, connaissent déjà des difficultés. L'organisation patronale U2P a annoncé ce mardi 18 mars son retrait. "Le bateau France est en train de prendre l’eau et l’orchestre des partenaires sociaux continuerait de jouer comme si de rien n’était ? L’U2P s’y refuse", a justifié son président, Michel Picon, dans un communiqué.

Le conclave "n'est pas mort", assure la ministre déléguée au Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, invitée sur RTL. "Il faut continuer à faire le pari de l'intelligence collective. Il est important que ces consultations aillent jusqu'à leur terme", a-t-elle ajouté avant d'inviter l'U2P à revenir dans les négociations. 

La CGT menace également de se retirer du conclave. "On a fait le pari d'un diagnostic commun partagé par la Cour des comptes, qui rappelle que la trajectoire de notre équilibre financier est préoccupante. (…) Je trouve qu'il y a un décalage entre les réunions qui se tiennent tous les jeudis et le bruit qui en est fait", lance la ministre. 

Il faut qu'on travaille plus

Astrid Panosyan-Bouvet, ministre déléguée au Travail et à l'Emploi

Le Premier ministre, François Bayrou, a décidé de fermer la porte au retour de l'âge de départ à la retraite à 62 ans. Cette condition était pourtant l'une des principales questions au cœur du conclave censé améliorer la réforme du système adopté en 2023. "La lettre de mission du Premier ministre indique qu'il y a une ligne claire : qu'on revienne à l'équilibre en 2030", défend Astrid Panosyan-Bouvet.

"La question de l'équilibre est fondamentale", martèle-t-elle, sans écarter pour autant définitivement un retour de l'âge de départ à la retraite à 62 ans "si l'équation financière est là". "Il faut revenir à l'équilibre et il faut un compromis", résume la ministre.

"Il est absolument essentiel que tous ceux qui sont en situation de pouvoir travailler travaillent. On a un vrai sujet aujourd'hui autour des seniors, des jeunes mais aussi des femmes. (…) Il faut qu'on travaille plus, collectivement", insiste Astrid Panosyan-Bouvet, selon qui "on n'a pas assez de gens qui travaillent dans notre pays".