Comme souvent avec le chef de l’État, le temps file et les spéculations demeurent. Alors qu’un remaniement d’ampleur avait été pressenti pour ce week-end, Emmanuel Macron, continue de maintenir le suspens. "On est un peu à l’arrêt", reconnaît une proche d’Élisabeth Borne, probable victime des changements à venir. "Le moment est plutôt baroque", glisse pour sa part un ancien de l’Élysée. "Comme d’habitude, le Président aime bien gagner du temps pour se ménager toutes les options", analyse un intime du chef de l’État. Mais alors qui pour remplacer la Première ministre ?
Selon nos informations, deux options sont aujourd’hui privilégiées au sommet de l’État : promouvoir le loyal Sébastien Lecornu, aujourd’hui ministre des Armées, ou bien rappeler Julien Denormandie, engagé de la première heure au côté du Président.
"Lecornu est légitime, il a fait ses preuves, et ne fera pas d’ombre au Président", glisse un soutien. En coulisses l’aile droite de la majorité pousse également pour cette option, tout comme Gérald Darmanin, qui, lui, n’était cette fois ci pas candidat au remplacement d’Élisabeth Borne. Depuis 2017, cet ex-sarkozyste a gagné la confiance du Président au point d’être envoyé en première ligne lors de la sensible négociation pour la libération des otages du Hamas. À l’Élysée plusieurs collaborateurs du Président verraient également cette option d’un bon œil.
Mais selon nos informations, ce n’est en revanche pas le cas de l’influent patron du MoDem, François Bayrou. Pour lui, cette hypothèse viendrait menacer la "promesse originelle du dépassement du clivage droite-gauche", selon l’un de ses proches. Ce soutien de la première heure d’Emmanuel Macron a fait de cette nomination une ligne rouge. "Macron va t il outrepasser cet avis ?" questionne un macroniste.
Le maire de Pau plaide en revanche désormais pour la désignation de Julien Denormandie, rue de Varenne. Un temps envisagé, le retour aux affaires de l’ancien président de l’Assemblée national, Richard Ferrand ne semble en revanche plus d’actualité. "Il n’a pas envie de retourner là dedans", croit savoir l’un de ses amis. Voilà pourquoi le profil de Julien Denormandie revient désormais en boucle. Ancien collaborateur d’Emmanuel Macron lorsqu’il était ministre de l’Economie, il est, dit-on, l’un des rares à "parler vrai" avec le chef de l’État.
Une chose est sûre, échaudé par les dissensions internes suite au vote de la loi immigration, le Président veut faire primer la fidélité et la loyauté. "Il veut se recentrer sur ses plus proches", analyse un ministre qui le connaît bien.
Reste une option toujours d’actualité ce dimanche soir : le maintien d’Elisabeth Borne a Matignon. "Tout est encore possible", veut croire l’une de ses proches, rappelant que cet été, déjà, l’ancienne préfète était donnée partante, avant de convaincre Emmanuel Macron de la conserver à son poste. Selon nos informations, c’est d’ailleurs le souhait d’Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Elysée, principal collaborateur d’Emmanuel Macron. Pendant ce temps là, l’actuelle locataire de Matignon est "fidèle à elle même, rapporte l’un de ses interlocuteurs. Robotique. Elle ne laisse rien paraître".
"Je vois bien les arguments pour chacune de ces trois options mais je n’évalue pas bien les rapports de forces", reconnaît un ministre. Selon nos informations, elles seraient en réalités assez équivalentes, réparties en trois tiers. Selon plusieurs sources Emmanuel Macron pourrait s’entretenir avec sa Première ministre d’ici ce dimanche soir.
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