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Remaniement : Élisabeth Borne ne laisse rien transparaître avant son possible départ de Matignon
La Première ministre est encore au travail et ne montre rien alors que son départ de Matignon pourrait bien être acté dans les prochaines heures.
Élisabeth Borne à l'Assemblée le 23 octobre 2023.
Crédit : BERTRAND GUAY / AFP
Du côté d'Élisabeth Borne, c'est silence radio. Les rumeurs de remaniement vont bon train. Et s'il venait à être acté, un départ de Matignon pour l'actuelle cheffe du gouvernement est presque inévitable. Mais la Première ministre tente d'aller de l'avant et ne montre rien.
Élisabeth Borne a assisté, vendredi 5 janvier, à l'hommage national rendu à Jacques Delors. Elle a accueilli le président de la République aux Invalides. Son visage était impassible. Malgré les rumeurs, la Première ministre est encore au travail. Mardi, elle doit se rendre dans le Pas-de-Calais pour y rencontrer les sinistrés des inondations. La locataire de Matignon a prévu, vendredi, d'assister au lancement officiel de France Travail.
Élisabeth Borne démontre qu'elle est combative. La Première ministre "n'est pas le genre à être résignée", confie une proche, plutôt sereine. Mais Emmanuel Macron a très envie d'écrire la suite du quinquennat sur une page blanche. Peut-il le faire sans changer de tête à Matignon ?
Des pistes pour Matignon
Dans l'entourage d'Élisabeth Borne, certains commencent à douter. "C'est dur de savoir ce qu'il en est, dur de démêler le vrai du faux", pointe-t-on chez les proches de la Première ministre. Un début de fébrilité au sein même de l'équipe de la cheffe du gouvernement.
Emmanuel Macron a aussi fait comme si de rien n'était, vendredi à l'Élysée, lors de la traditionnelle galette des rois. Le président de la République n'a pas évoqué ce possible remaniement, ne laissant rien transparaître de ses possibles et futures intentions. "C'était comme si, au fond de lui, tout était déjà décidé", commente un témoin.
Du côté de Matignon, plusieurs noms circulent. Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, est l'un de ces candidats. Cet ancien proche de Nicolas Sarkozy, venu de la droite, s'est rapproché du chef de l'État. Les noms de Richard Ferrand et de Julien Denormandie reviennent aussi avec insistance.
