Les régionales en Corse arrivent. En fait, pour la corse, les electeurs voteront aux élections "territoriales" pour élire l’assemblée territoriale, une collectivité unique avec les pouvoirs de la région et du département. Les 63 conseillers de l’Assemblée élisent ensuite le Conseil exécutif, sorte de "mini-gouvernement".
Le chef de l’exécutif corse est aujourd'hui Gilles Simeoni, c'est le vrai patron. Mais il y a aussi un président de l'Assemblée de Corse, jean-Guy Talamoni, un poste plutôt honorifique mais prestigieux.
Six ans après leur arrivée au pouvoir lors d’un véritable raz-de-marée, les nationalistes partent pourtant en ordre dispersé : il y aura 4 listes le mois prochain. Une majorité fissurée à l'épreuve du pouvoir. L'union indépendantiste autonomiste, les deux branches du nationalisme corse, est minée par les conflits internes. Une coalition des différentes franches qui implose aujourd'hui.
"Il y aura des listes séparées au premier tour et chacun aura l'occasion de développer son discours en restant convergent sur un certain nombre de points puisque nous avons exercé les responsabilités ensemble, négocié certaines différences et des difficultés pendant le mandat passé qui conduisent à la situation actuelle. Il faut la gérer de façon très apaisée, très démocratique", explique Gilles Simeoni, homme fort de la Corse qui part seul.
Anciens alliés, Jean-Guy Talamoni, la ligne dure, et Jean-Christophe Angelini, l'influent maire de Porto-Vecchio présentent ces jours-ci leur liste. Paul-Felix Benedetti a lui toujours fait cavalier seul. Une configuration inédite, avec de surcroit un bilan contesté qui pourrait profiter à Laurent Marcangeli, maire d'Ajaccio, ancien LR, proche d'Édouard Philippe.
Une posture de rassembleur à droite, en mordant sur une partie de la gauche. "Il y a un président sortant qui a un peu de mal à évoquer son bilan, parce que son bilan fait aujourd'hui l'objet de critiques y compris au sein de sa propre majorité sortante. J'attends de voir également quelles projections il proposera aux Corses. Moi, en ce qui me concerne, je suis un homme de droite. Mais je suis aussi un homme qui est capable de travailler avec d'autres, y compris même ceux qui sont les sortants".
Simeoni, Marcangeli, deux favoris. L'homme du Nord, l'homme du sud, qui compteront leurs voix le 20 juin au soir. Aucune divergence insurmontable répètent les outsiders, même chez les nationalistes, bien conscients que chacun pourra être le faiseur de roi et avancer ses pions lors de l'entre-deux tours. Jean-Charles Orsucci, maire de Bonifacio qui n'a pas pris l'étiquette LREM, pourrait aussi jouer le rôle d'arbitre, même s'il pâtit encore aujourd'hui du faible encrage macroniste en Corse. "J'ai été candidat en 2015, j'ai fait 4%. J'ai été candidat en 2017, j'ai fait 11,5%. J'aurai la force politique que les électeurs m'auront donné".
Dix listes en course à ce stade et une seule femme, l'écologiste Agnès Simonpietri, ancienne conseillère exécutive en charge de l'environnement, et elle aussi dans une majorité nationaliste.
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