Il n'en démord pas. Selon Édouard Philippe, la réforme des retraites serait "la première" à faire afin de réduire la dette de la France. L'ancien premier ministre plaide pour repousser l'âge de départ "à 65, 66 ou 67 ans", dans un entretien accordé au magazine Challenges.
L'ex-chef du gouvernement donne un coup de pied dans la fourmilière avec ces déclarations. Et ce n'est que le début de l'onde. Le 9 octobre prochain, Édouard Philippe annoncera la création de son propre parti.
Si le maire du Havre s'exprime sur la réforme des retraites, c'est avant tout pour réduire le poids de la dette publique. "Une question fondamentale de souveraineté nationale, précise-t-il. Nous préférons continuer à danser au-dessus du volcan que prendre les mesures, drastiques - et parfois amères -, qui s'imposent".
Les déclarations d'Édouard Philippe sur la réforme des retraites sont d'autant plus impactantes que c'est lui qui l'avait amorcée lorsqu'il était en poste à Matignon. À l'époque, cela avait déclenché la colère des oppositions avec le recours à l'article 49-3. Mais la crise du coronavirus a poussé Emmanuel Macron à mettre le projet sous cloche.
"À près de 330 milliards, les pensions constituent de loin le premier poste budgétaire - plus d'un quart de la dépense publique - et le premier foyer d'économies possibles", souligne le maire du Havre. Et parmi les leviers à disposition, "la seule solution raisonnable est donc d'allonger la durée de vie active en repoussant l'âge de départ à la retraite à 65, 66 ou 67 ans".
"Ce n'est pas une mesure facile à porter, cela peut être progressif, mais ceux qui promettent de régler la question des retraites sans augmenter la durée de la vie active mentent aux Français", insiste-t-il.
L'ancien chef du gouvernement avance aussi la possibilité de ne pas fusionner les 42 régimes de retraites en un seul - comme initialement envisagé par le chef de l'État - mais en conserver trois "les salariés du privé, les fonctionnaires et les indépendants".
Édouard Philippe propose d'autres pistes comme la réduction du nombre de fonctionnaires dans les collectivités locales. "On peut aussi se demander si tous les emplois publics nécessitent d'être occupés par des personnes ayant le statut de fonctionnaires", glisse-t-il en renouant avec les sujets de prédilection de la droite.
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Quant au revenu d'engagement pour les jeunes, promis par Emmanuel Macron mais dont les contours doivent encore être précisés, Édouard Philippe se montre dubitatif : "Distribuer un revenu pour les jeunes en prenant le risque de désinciter à l'entrée sur le marché du travail me paraît en revanche plus contestable".
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