"Le 19 janvier et tous les jours, on sera dans la rue". Le ton est donné par Marine Tondelier, secrétaire général des écologistes. Pendant qu'Elisabeth Borne et ses ministres dévoilaient la réforme des retraites, la gauche, elle, annonçait la couleur. Objectif : le retrait du texte. Face à l'enjeu, les syndicats ont décidé de rassembler leurs forces et de s'unir pour une journée de mobilisation, annoncée pour le 19 janvier.
Une union jamais vue depuis douze ans. C'est dire l'importance de l'enjeu pour les organisations syndicales qui comptent faire entendre la voix de la rue pour faire reculer le gouvernement. "Cette réforme va frapper de plein fouet l'ensemble des travailleurs et travailleuses et plus particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires dont l'espérance de vie est inférieure au reste de la population", a déclaré, au nom de l'intersyndicale, le patron de la CFDT Laurent Berger.
Quant à Philippe Martinez de la CGT : "Nous sommes déterminés à ce que cette réforme ne passe pas" et "on souhaite qu'il y ait le maximum de salariés en grève" le 19 janvier. Le patron de Force ouvrière, Frédéric Souillot, a quant à lui dénoncé "la réforme la plus injuste pour les salariés de la deuxième ligne et les plus précaires".
Emmanuel Macron a ainsi fait l'unanimité contre lui dans les rangs des syndicats. Selon l'ancien secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, interrogé par l'AFP, "tous les ingrédients sont réunis pour que la mobilisation soit très forte. D'abord parce que le principe même de cette réforme est rejeté par une grande majorité de la population (...) Ensuite parce qu'on assiste à une unité syndicale peu commune qui laisse penser que les syndicats peuvent remporter ce combat".
Du côté de l'exécutif, on se prépare à ce que la bataille sur la réforme des retraites ne se déroulent pas seulement sur les bancs de l'hémicycle, mais aussi dans la rue. Invité de Franceinfo ce mercredi 11 janvier, Olivier Véran a engagé le bras de fer avec les syndicats. "Nous voulons aller jusqu’au bout", a lancé le porte-parole du gouvernement. Les arguments et les éléments de langage sont prêts : ce projet "n'est pas éclair, ni brutal, ni anti-social".
L'union des huit organisations syndicales leur offre ainsi une position de force pour mener la lutte contre les retraites, par rapport aux