La bonne vieille méthode de l'obstruction parlementaire. Afin de contrer la réforme des retraites, les syndicats ont décidé d'organiser une nouvelle journée de mobilisation le 31 janvier. Objectif : maintenir la pression sur le gouvernement et rassembler autant de monde que lors du 19 janvier dernier.
A la pression de la rue, les opposants au projet d'Emmanuel Macron et d'Elisabeth Borne ont aussi décidé de se faire entendre à l'Assemblée nationale. Présentée en Conseil des ministres le 23 janvier dernier, le texte doit arriver en commission le 30 janvier, puis en débat dans l'hémicycle le 6 février.
Les députés insoumis se préparent à mener la bataille parlementaire. En octobre dernier, la présidente du groupe la France insoumise à l'Assemblée, Mathilde Panot, prévenait que les élus insoumis étaient prêts à déposer 75.000 amendements, soit 1.000 par député, pour contrer la réforme.
Mais cette stratégie de l'obstruction parlementaire pourrait être adaptée. "Compte tenu du temps contraint, on doit rester maître de ce dont on veut parler. Il faut qu’on s’adapte intelligemment", souffle un élu insoumis. Une tendance confirmée par les historiques de la France insoumise.
Il s'agit ainsi d'une conséquence directe, en réponse à la stratégie de l'exécutif de recourir à l'article 47-1. Concrètement, cela signifie que l'Assemblée dispose de vingt jours pour étudier le texte. Une fois ce délai atteint, le texte passera directement au Sénat - favorable à la réforme des retraites - sans qu'un vote des députés soit nécessaire.
Nous ne déposerons pas 1.000 amendements par député
François Ruffin, député LFI, sur France inter
Action, réaction. La députée LFI de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain, a indiqué sur France 2, "si nous n'avons que 20 jours et qu'en plus, le gouvernement a choisi de mettre l'article qui concerne l'âge légal en article 7, c'est-à-dire à la fin, notre enjeu c'est d'avoir non seulement un débat sérieux sur le fond mais également d'arriver jusqu'à l'article 7 pour pouvoir débattre de tout ce qu'il y a dans la loi".
Selon elle, l'obstruction parlementaire pourrait donc - de fait - ralentir le processus à leurs dépends. "L'obstruction, elle sert à ça (...) poser, reposer des questions, mettre une foule d'amendements", afin de laisser le temps à la mobilisation de "monter en puissance", a estimé l'élue.
Cette fois-ci ces conditions ne semblent pas favorables, a aussi indiqué François Ruffin. Invité de France inter, le député LFI de la Somme a expliqué que "la procédure parlementaire a changé, on s'adapte. La guérilla parlementaire est un art (...) Nous ne déposerons pas 1.000 amendements par député".
Cette stratégie n'est pas encore rodée auprès de tous les députés. Joint par RTL, le député LFI du Nord Ugo Bernalicis, explique "75.000 amendements seront déposés. Mais après on adaptera en séance la tactique. Ca ne veut pas dire qu'on va défendre tous les amendements".
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