Réforme des retraites : chanter La Marseille, une stratégie qui n’a rien d’un hasard pour la Nupes

Et l'Assemblée nationale entra en ébullition. Juste avant la prise de parole d'Élisabeth Borne à l'Assemblée nationale, et durant tout son discours justifiant l'utilisation de l'article 49.3 pour faire passer la réforme des retraites, les députés de la Nupes ont commencé à entonner la Marseillaise. Une action qui était prévue en cas de déclenchement de l'article. La séance a alors été brièvement suspendue par la présidente de l'institution, Yaël Braun-Pivet, car il était impossible d'entendre la Première ministre. 

Le règlement de l'hémicycle n'interdit pas de chanter l'hymne national à proprement parler. Cet événement est déjà arrivé par le passé. Déjà en février, les députés RN avaient chanté la Marseillaise pour répondre aux élus de gauche qui entonnaient le chant des Gilets jaunes, forçant la Nupes à quitter l'hémicycle. Durant les débats. En 2009, lors de l’examen d’une loi sur l'encadrement du droit d’amendement, les députés PS avaient chanté pour contester la limitation du temps de parole des groupes. En 2013, les rôles s'étaient inversés, puisque l'UMP a entonné l'hymne national pour protester contre la présidence de Laurence Dumont.

Néanmoins, à plusieurs reprises, c'est l'ensemble de l'hémicycle qui a chanté la Marseillaise, notamment après les attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher en 2015. Réuni en congrès à Versailles, députés et sénateurs l'avaient entonné après les attentats du 13-Novembre.

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29/07/2023 à 02:00 - 07m50s