Rachida Dati à la Culture : pourquoi est-elle mise en examen ?

Le nouveau Premier ministre Gabriel Attal a communiqué la liste de ses ministres jeudi 11 janvier. Parmi ceux qui font leur entrée, au gouvernement, on retrouve Rachida Dati, désignée ministre de la Culture. La magistrate a déjà occupé le poste de garde des Sceaux sous Nicolas Sarkozy de 2007 à 2009. 

Sa nomination fait grincer des dents et pour cause, Rachida Dati est mise en examen pour "corruption passive", "trafic d'influence passif" et "recel d'abus de pouvoir" dans une affaire qui concerne également Carlos Ghosn, ancien PDG de Renault-Nissan. "Elle est mise en examen, ce n'est pas une condamnation", a précisé Gabriel Attal lors de son passage au JT de TF1. 

La nouvelle ministre de la Culture est soupçonnée d'avoir perçu des honoraires, d'un montant de 900.000 euros, pour avoir prodigué des conseils juridiques à une filiale néerlandaise du groupe Renault-Nissan alors même qu'elle venait d'être élue au Parlement européen. L'enquête, ouverte par le Parquet national financier en 2019, tente de déterminer s'il ne s'agissait pas de lobbying déguisé, une pratique interdite aux députés européens. 

De son côté, Rachida Dati conteste tout ce dont on la soupçonne, et a porté plainte pour "dénonciation calomnieuse et diffamation". Pour le moment, la tenue d'un procès n'est pas encore assurée.