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PS: Ayrault assume sa différence avec Valls

L'ancien Premier ministre se démarque de son successeur, notamment dans sa vision de la gauche.

Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls, le 1er avril 2014, à Paris. (archives)
Crédit : KENZO TRIBOUILLARD / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
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Discret depuis son départ de Matignon il y a tout juste sept mois, Jean-Marc Ayrault est sorti mercredi 29 octobre de son quasi-silence médiatique pour assumer sa différence avec son successeur Manuel Valls et prodiguer quelques conseils à François Hollande pour la seconde moitié de son quinquennat.

Fiscalité, allocations familiales, écotaxe, rassemblement de la gauche... Invité de l'émission "Questions d'info" LCP-France-Info-Le Monde-AFP, l'ancien Premier ministre, à "l'état d'esprit combatif" pour que "la France réussisse", a tenu à livrer ses "convictions".

Pas question d'attaquer bille en tête. Cela, il le laisse aux ex-ministres Aurélie Filippetti, Benoît Hamon, Arnaud Montebourg ou encore Cécile Duflot: "quand je vois des anciens ministres qui, à peine sortis de leur bureau de ministre, tapent sur le gouvernement en considérant que toute la politique du gouvernement est mauvaise, je me dis : 'mais qu'est-ce qu'ils ont fait pendant deux ans, ça doit être une souffrance terrible de rester ministre pendant deux ans et d'être en désaccord aussi profond'".

Une vision différente

Le député de Loire-Atlantique "refuse" ce genre de "postures", y voyant un manque de "dignité". Pour autant, il estime que le délai de viduité post-Matignon est passé et il entend bien désormais s'exprimer librement.

La suppression de la première tranche de l'impôt sur le revenu dans le budget 2015 ? Des mesures "par petits bouts" ne font "pas une politique cohérente" et il faut, insiste-t-il, "faire attention": l'impôt "est payé par de moins en moins de Français" et cela "finit par créer malaise et incompréhension".

Même réserve sur la modulation des allocations familiales, votée la veille. Quand on promet de ne pas toucher à leur universalité, "il est ennuyeux de changer de pied à un an d'intervalle", lâche-t-il. Et sur l'écotaxe, il "regrette" que les solutions alternatives esquissées n'aient pas été retenues.

Tout cela en tout cas le "conforte" dans sa "conviction" que la grande réforme fiscale qu'il prônait il y a un an est plus que jamais nécessaire. "Il faut reprendre ce chantier (...) Il n'est pas trop tard", martèle Ayrault.

Mais c'est surtout sur sa vision de la gauche qu'il se démarque de Manuel Valls. La majorité de 2012 "s'est réduite" depuis qu'il a quitté Matignon, avec le départ des écologistes, ce qui constitue "quand même une difficulté", notamment pour "la poursuite du quinquennat et la réussite des réformes", lâche-t-il.

Rapprochement avec Martine Aubry ?

Classant son successeur "un peu plus à droite" au sein du PS, près du "blairisme", il n'est pas du tout d'accord avec lui sur le changement du nom du parti, qui fait partie de "notre patrimoine".

Et si le couple exécutif n'a guère apprécié les vives critiques émises par Martine Aubry, Jean-Marc Ayrault, qui a vu récemment la maire de Lille et "lu attentivement" sa contribution, juge au contraire qu'il faut "un vrai débat" sur les propositions économiques de cette "femme de gauche". Et comme elle, il plaide pour une "social-démocratie du XXIe siècle". Faut-il y voir l'esquisse d'une alliance pour, le moment venu, barrer la route à Manuel Valls au PS ?

Quand il fait le point sur ses 22 mois passés à Matignon (mai 2012-mars 2014), l'ex-maire de Nantes confesse un "regret": ne pas avoir dit "plus fort" que la France "était au bord du gouffre" en 2012 au sortir du quinquennat de Nicolas Sarkozy. "C'était la condition pour que les Français comprennent le sens de l'effort" mais, regrette-t-il, il n'a pas été suivi par François Hollande pour qui il ne fallait "pas décourager le pays".

Alors que le chef de l'Etat doit intervenir à la télévision le 6 novembre, jour anniversaire de sa mi-mandat, Jean-Marc Ayrault lui conseille de "reprendre le récit de son quinquennat depuis le début" mais aussi d'expliquer "où il veut conduire le pays" et de "donner du sens". "Il lui faut retrouver" le "souffle" du "discours du Bourget" de janvier 2012 pour reparler "à cet électorat qui a fait sa victoire", plaide-t-il encore. 

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