Protection du Mont-Blanc : Emmanuel Macron sera sur la Mer de Glace à partir de jeudi
Le chef de l’État entamera le déplacement en Haute-Savoie ce mercredi 12 février au soir afin de constater l'impact du dérèglement climatique et annoncer des mesures de protection du Mont-Blanc. Un déplacement qui intervient à l'approche des municipales.

Le président de la République s'était engagé, dans ses vœux du 31 décembre, à faire de l'année 2020 celle d'un "nouveau modèle écologique". Emmanuel Macron se rendra dans ce cadre ce 13 février sur la Mer de Glace, dans la vallée de Chamonix, pour constater l'impact du dérèglement climatique et annoncer des mesures de protection du Mont-Blanc, selon l'Élysée.
Le chef de l'État entamera le déplacement en Haute-Savoie ce mercredi 12 février au soir, après avoir présidé à l'Élysée le 4e Conseil de défense écologique du quinquennat. Après un dîner avec des scientifiques experts du climat et de la biodiversité au refuge du Montenvers, situé à plus de 1.900 m, il visitera tôt jeudi la Mer de Glace, le célèbre glacier au pied du Mont-Blanc qui a spectaculairement reculé ces dernières années sous l'effet du réchauffement.
Il se rendra ensuite à Chamonix, puis à Saint-Gervais-les-Bains, où il rencontrera des élus et des acteurs de l'accès au Mont-Blanc, un massif qui souffre de surfréquentation et de "l'incivilité" de certains touristes, selon les élus locaux. En septembre, le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex, avait marqué les esprits en envoyant une "lettre ouverte d'un gilet blanc" à Emmanuel Macron pour lui demander de prendre sans attendre des mesures pour protéger le plus haut sommet d'Europe.
Le Président avait reconnu des "comportements inacceptables" constatés au Mont-Blanc
"Monsieur le Président, s'occuper des forêts en Amazonie, c'est très bien. Ignorer ce qui se passe sur le Mont-Blanc et laisser perdurer l'irrespect, ce n'est pas tolérable", lui écrivait-il.
Reconnaissant que "certains comportements constatés au Mont-Blanc sont inacceptables", le chef de l'État lui avait répondu être prêt à en discuter et avoir transmis le dossier à Elisabeth Borne, la ministre de la Transition écologique, qui sera présente jeudi. Sa secrétaire d'État Emmanuelle Wargon sera également du voyage.
À Chamonix, Emmanuel Macron prononcera également un discours pour lancer l'Office français de la biodiversité (OFB), né le 1er janvier de la fusion de l'Agence française de la biodiversité et de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage. La création de cet organisme avait été annoncée lors du premier Conseil de défense écologique, conçu dans le cadre des mesures post-Grand débat avec l'objectif de réunir régulièrement les ministres concernés par le dossier autour du président et du Premier ministre.
Une séquence environnementale à l'approche des municipales
La réunion de mercredi sera consacrée au renforcement des aires protégées en France, au développement des "services publics écoresponsables", pour "verdir l'administration", ainsi qu'à la lutte contre l'érosion des côtes et à la prévention des inondations, a indiqué l'entourage du président.
Emmanuel Macron mènera cette séquence environnementale à l'approche des élections municipales de mars, qui pourraient voir une progression du vote écologique, et de la fin de la Convention citoyenne sur le climat début avril.