Le Mont-Blanc sera-t-il bientôt classé au patrimoine mondial de l'Unesco ?
Des élus français, italiens et suisses ont signé une déclaration d'intention lançant les démarches préalables de candidature au patrimoine mondial.

Le Mont-Blanc rejoindra-t-il bientôt le château de Versailles ? Des élus français, italiens et suisses ont signé mardi 24 octobre à Chamonix (Haute-Savoie) une déclaration d'intention pour lancer les "démarches préalables" en vue d'une candidature du massif du Mont-Blanc au patrimoine mondial de l'Unesco.
Les représentants des collectivités locales et des gouvernements des trois États, réunis en Conférence transfontalière, se sont "symboliquement donné la main pour garantir la préservation et une valorisation active" du massif, selon un communiqué de la structure de concertation transfrontalière Espace Mont-Blanc. Créée en 1991, cette organisation vise à assurer "la protection" et "la mise en valeur du territoire du Mont-Blanc.
"C'est une grande étape car des trois côtés du Mont-Blanc, on est partant pour lancer ce gros chantier. Tous les feux sont au vert", s'est félicitée la chargée de mission des politiques transfontalières de Chamonix, Catherine Berthet.
Démontrer une "valeur universelle exceptionnelle"
A cheval entre la France, le Valais suisse et la vallée d'Aoste italienne, le massif du Mont Blanc culmine à 4.808 mètres, ce qui en fait le plus haut sommet d'Europe occidentale. "Le Mont-Blanc est, dans le monde, le seul point culminant d’un continent à ne pas bénéficier d’un statut de protection", explique au Dauphiné Libéré le directeur général de la branche française de WWF, Pascal Canfin.
Une belle aventure nous attend"
Eric Fournier, maire de Chamonix
Pour figurer sur la liste du patrimoine mondial, les sites doivent notamment démontrer leur valeur universelle exceptionnelle. L'élaboration d'un cahier des charges est prévue dès le premier semestre 2018, a précisé Catherine Berthet.
"Une belle aventure nous attend et je remercie tous ceux qui sauront se mobiliser pour construire en transfontalier un nouveau modèle de développement qui réponde à nos aspirations et donner à l'international une vision innovante de la relation homme-nature", résume le vice-président français de l'Espace Mont-Blanc et maire de Chamonix, Eric Fournier.
L'objectif est cependant loin d'être accompli. Un classement par l'Unesco prend "entre cinq et dix ans", rappelle Catherine Berthet.