Le 9 septembre, le nom des candidats qui se disputeront officiellement l'investiture chez Les Républicains en vue de la présidentielle sera enfin dévoilé. En effet, ce jour-là, le compte-à-rebours de la course aux précieux parrainages arrivera à terme pour les 12 candidats déclarés. Si cette étape n'est qu'une formalité pour les barons de la politique, que sont Alain Juppé et Bruno Le Maire (et Nicolas Sarkozy ?), elle est une épreuve charnière pour ceux dont la base militante est plus restreinte.
Après avoir longtemps dénoncé les conditions d'organisation de ce scrutin inédit pour le parti de droite - notamment l'impossibilité de consulter le fichier des adhérents LR - Nathalie Kosciusko-Morizet a annoncé avoir réuni près de deux tiers des parrainages nécessaires (250 élus dans 30 départements, dont 20 parlementaires et de 2.500 adhérents du parti à jour dans leur cotisation). Un potentiel futur adversaire de la principale opposante à Anne Hidalgo en Île-de-France compte l'aider à franchir cet obstacle. Dimanche 14 août, Alain Juppé "encourage vivement" ses amis à parrainer l'ancienne maire de Longjumeau (Essonne).
Je ferai tout ce que je peux pour l'aider
Alain Juppé, au sujet de Nathalie Kosciusko-Morizet
Fait politique peu commun. Le maire de Bordeaux, encore favori dans les sondages, est venu soutenir la candidate à Hossegor (littoral atlantique), où il est actuellement en vacances avec sa femme, Isabelle. "Je ferai tout ce que je peux pour l'aider (...) Ce serait déplorable qu'il n'y ait pas de femmes à la primaire. Mais ce n'est pas la seule raison", elle doit être candidate "aussi pour ses qualités", notamment parce qu'"elle comprend mieux que quiconque la révolution numérique. Elle a pour elle sa jeunesse et sa modernité."
Alain Juppé courtise donc en public la quadragénaire. Penserait-il déjà au soir du 20 novembre, au cas où il affronterait Nicolas Sarkozy au deuxième tour de la primaire ? La réponse fait peu de doute quand on connaît la fraîcheur des relations entre l'ex chef de l'État et NKM. L'appui de l'ex-ministre ne serait pas de trop pour espérer l'emporter. Évidemment mis en scène devant les caméras, ce soutien a été relayé par les équipes de communication des deux candidats sur Twitter.
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