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Primaire de la droite : Nicolas Sarkozy use de ficelles largement usées

ÉDITO - L'ancien chef de l'État ne parvient pas à inverser prendre la tête devant Alain Juppé. Sa dernière stratégie : ne pas croire les sondages.

Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, le 5 septembre 2015 à La Baule
Crédit : SIPA
L'Edito Politique - Primaire de la droite : Nicolas Sarkozy use de ficelles largement usées
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Primaire de la droite : Nicolas Sarkozy use de ficelles largement usées
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Olivier Bost
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Nicolas Sarkozy est encore largement devancé par Alain Juppé à la primaire de la droite et du centre. À peine plus de 3 semaines avant le premier tour, l’ancien Président peut-il rattraper son retard ? Sans gros événement imprévisible, comme celui de DSK à gauche, c’est mal parti pour franchement inverser la tendance. Le plus dur pour Nicolas Sarkozy, c’est que rien ne bouge, il n’y a pas de dynamique. Les sondages comme sa stratégies sont figés. Il n’y a rien de pire pour quelqu’un qui n’aime que le mouvement. Nicolas Sarkozy use, dans cette campagne, de ficelles largement usées. 

Le coup d’éclat, l’attaque frontale, le clivage…Ça ne marche pas ou pire… ça ne marche plus. Dans ses meetings, les afficionados ressortent ravis, mais les Français, lorsqu’ils sont interrogés, montrent plutôt qu’ils sont lassés de tous ces effets de manches. L’histoire des Gaulois, le candidat du peuple contre les élites, contre le système, les référendums, ça ne fait plus recette. Tout ça a un air de déjà-vu, c’est la stratégie de 2012. Le problème de Nicolas Sarkozy quatre ans plus tard, c’est qu’il n’a pas trouvé un nouveau Patrick Buisson, un nouveau stratège pour se  renouveler. Il y a un autre point commun avec 2012. 

Ces derniers jours, Nicolas Sarkozy montre aussi quelques faiblesses. Interrogé sur ce qu’il ferait en cas de duel, Marine Le Pen / François Hollande au second tour, jeudi, il répond, presque en marmonnant, qu’il voterait pour le Président sortant. Normalement il n’aurait jamais répondu à cette question, il aurait dit que cette hypothèse n’existe pas puisque c’est lui qui va l’emporter. Là, il y a un doute. Autre exemple : "Dès l’instant où je ne serai plus là, les médias vont déchiqueter Alain Juppé", a-t-il confié à Paris Match cette semaine. Il envisage donc sa défaite et en parle. La dernière fois qu’il l’a fait, c'était aussi en 2012 et on sait ce qu'il s’est passé.

Le 20 novembre s’il neige, les gens qui m’aiment viendront voter. Ceux qui aiment Juppé ne se déplaceront pas

Nicolas Sarkozy

Tout n'est pas vraiment perdu. Il y a encore quelques incertitudes dans cette campagne de la primaire de la droite et du centre. On ne sait pas encore si les attaques du camp de Nicolas Sarkozy contre François Bayrou vont avoir un effet sur les militants et les sympathisants. L’épouvantail Bayrou, vous savez, c’est le leader du Modem qui risquerait de dicter ses choix au maire de Bordeaux et de ramener la droite à des compromis avec le centre. Ce serait encore un quinquennat pour rien. Nicolas Sarkozy a prévu de dire 150 fois le nom de François Bayrou lors de son meeting dans 15 jours à Bordeaux. Il a aussi prévu d’interpeller Alain Juppé sur son ami de Pau lors du prochain débat. 

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Est-ce que ça va marcher ? Il est tôt pour le dire mais l’autre inconnue est bien plus importante dans cette campagne. C’est la seule petite lueur d’espoir de Nicolas Sarkozy et de tout son entourage. Il s'agit des sondages. Ses proches se sont fait une raison. Ce n’est pas un deuxième, puis un troisième débat, entrecoupé de 3 meetings par semaine qui feront bouger ses mauvais chiffres. Le dernier espoir, la seule stratégie de campagne de l’équipe de Nicolas Sarkozy, c’est de croire que tous les sondeurs se trompent, tous sans exception. Ils seraient incapables de mesurer qui ira vraiment voter. Là encore, c’est Nicolas Sarkozy qui l’a confié : "Le 20 novembre s’il neige, les gens qui m’aiment viendront voter. Ceux qui aiment Juppé ne se déplaceront pas". Quand on invoque la météo les jours de scrutins c’est que l’on est rarement en bonne position.
 
Ceux qui entourent Nicolas Sarkozy font un calcul très simple. Au soir du premier tour, si Nicolas Sarkozy est second, c’est foutu, il sera battu. En revanche s’il arrive en tête tout sera encore possible. Dans ce cas d’ailleurs, l'ancien chef de l'État leur a promis d’accélérer et de se démultiplier. Il envisage même de tenir deux meetings par jour, tous les jours, entre les 2 tours. Accélérer et accélérer encore... C’est encore la campagne de 2012, la même stratégie. En 2012 ça n’a pas marché.

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