Styles différents mais même effet. La campagne présidentielle a un goût d'inédit pour les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande. En 2017, le premier s'était présenté à la primaire de la droite et du centre et avait perdu la partie face à François Fillon. François Hollande, lui, avait pris la décision de ne pas se représenter. Il est devenu le seul président de la Vème République à ne pas avoir tenté de briguer un second mandat.
Ces cinq dernières années, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont pris du recul par rapport à l'actualité politique, souhaitant se positionner comme des sages au sein de leur famille politique. Ce qui ne les a pas empêché d'observer (et critiquer) le quinquennat d'Emmanuel Macron.
2022 est là. Le premier tour de l'élection présidentielle a lieu dans moins d'un mois. Les ex-présidents tirent les ficelles à distance. Là encore à travers deux méthodes bien différentes. Silence pour Nicolas Sarkozy, parole pour François Hollande.
Le silence devient assourdissant pour Valérie Pécresse. La candidate Les Républicains qui a veut réimpulser une nouvelle dynamique à sa campagne, attend un signe de la part de l'ancien président de la République.
Valérie Pécresse qui se réjouit d'avoir déstabilisé Eric Zemmour, a demandé aux cadres Les Républicains d'"envoyer des sms" à l'ancien président de la République. "Un moyen de montrer lui qu'une partie de LR ne comprendrait pas qu'il ne bouge pas le petit doigt pour la candidate de la famille", explique Aurélie Herbemont, journaliste politique à RTL.
Alors que plane la possibilité que Nicolas Sarkozy affiche son soutien à Emmanuel Macron, certains à droite refusent de l'envisager. L'ancien président restera fidèle à sa famille politique, selon eux. Mais c'était sans compter les critiques formulées à l'encontre de Valérie Pécresse, il y a quelques semaines. Une règle, rappelée à Valérie Pécresse, se transforme en mantra à droite : traiter Nicolas Sarkozy.
A gauche, l'équipe d'Anne Hidalgo préfèrerait que François Hollande garde le silence. L'ancien président joue une stratégie très délicate : tacler et soutenir Anne Hidalgo. Pourquoi ? Le Monde a révélé que François Hollande avait sa propre partition pour cette élection présidentielle. En effet, il s'était préparé à prendre la relève si la candidate socialiste se retirait de la course.
Seulement, certains plans sont faits pour être déjoués. N'ayant jamais décidé de se mettre en retrait, Anne Hidalgo continue de faire campagne. Et François Hollande continue de soutenir, sans le penser. "Il savait qu'au PS personne n'était pour la solution hollande", dézingue un socialiste dans la chronique Un Air de campagne.
D'après un dirigeant, "il s'est fait rouler car Hidalgo a asséché les parrainages, mais il la soutient comme la corde soutient le pendu"... Tout est dit. L'échéance du premier tour s'approche et avec le choix de ses anciens présidents. Pouce vers le haut ou vers le bas, ils détiennent respectivement une partie de l'avenir des Républicains et du Parti socialiste entre leurs mains.
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