Adversaires politiques et en même temps compagnons de route de la Vème République. Plus la date du premier tour de l'élection présidentielle se rapproche, plus la gauche apparaît divisée. La multiplication des candidatures et l'échec de la primaire populaire à rassembler plongent le Parti socialiste dans l'incertitude.
Tout cela sous les yeux de son rival historique, Les Républicains. Le parti présidé par Christian Jacob observe, avec distance, la lente chute du Parti socialiste et ne peut s'empêcher d'être dépité par le spectacle politique offert.
Dans une tribune publiée dans L'Express, l'ancien ministre Jean-François Copé propose une analyse pour tenter d'expliquer le délitement du PS. "Au fil des années, abandonnant le terrain des conquêtes sociales, le PS s'est dilué dans des combats qui l'ont éloigné de sa légitimité historique, sans rapport avec la définition d'un parti de gouvernement imaginatif mais responsable, au milieu d'une nébuleuse extrémiste qui l'a privé de tout espace pour exister et se faire entendre d'une majorité de Français", a-t-il expliqué.
C'est très triste qu'un grand courant politique disparaisse
Un ténor Les Républicains
Fervent défenseur du clivage gauche-droite, mis à mal par Emmanuel Macron, un ténor Les Républicains juge la chute du Parti socialiste "assez terrifiante". "C'est très triste qu'un grand courant politique disparaisse. L'idéologie existe toujours, mais l'expertise politique disparaît. Anne Hidalgo a radicalisé son discours, elle s'est plantée", ajoute-t-il.
Un élu Les Républicains estime quant à lui qu'il s'agit d'un "énorme gâchis". "Je suis triste de ce qu'est devenue la gauche de gouvernement aujourd'hui. Le PS a une histoire, des élus dans des villes, des départements, des régions. On le connaît bien sur nos territoires. C'est un courant de pensée. Le bon vieux clivage gauche-droite, c'était pas mal", se désole-t-il un brin nostalgique.
Dans les rangs du PS justement, la question d'un retrait d'une candidature d'Anne Hidalgo se pose depuis plusieurs semaines. La candidate, elle, a fait savoir à plusieurs reprises qu'elle ferait campagne jusqu'au bout. Mais peu à peu, ses soutiens prennent leurs distances.
A l'image d'Olivier Faure. Comme le rapporte la newsletter Playbook ce jeudi 3 février, un rendez-vous en visio aurait tourné aux règlements de comptes contre le premier secrétaire du Parti socialiste. La maire de Lille Martine Aubry a sonné la charge. "Aubry a fait du Aubry. Il s’est fait engueuler. Il s’est pris une chasse devant 150 personnes", a rapporté un cadre présent auprès de Playbook.
C'est alors qu'Anne Hidalgo est intervenue pour enfoncer le clou. Selon un des soutiens de la candidate "tout ça est très injuste" pour Olivier Faure. "Dans le fond, il a dit la vérité. Il n’aurait juste pas dû le dire dans ce genre de réunion…", a-t-il estimé.
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