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Présidentielle 2022 : la campagne menacée par les pirates informatiques ?

Utilisation de messageries cryptés ou encore interdiction de se servir de clés USB... Face aux menaces liées à la cybersécurité, certains candidats prennent de nombreuses précautions.

Un ordinateur touché par une cyberattaque (illustration)

Crédit : ROB ENGELAAR / ANP / AFP

William Galibert - édité par Florine Boukhelifa

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Et si des pirates informatiques venaient prendre en otage la campagne présidentielle ? La menace est invisible, mais cependant bien réelle avec des candidats visés, des QG pris pour cible et des informations stratégiques divulguées.

En 2017 déjà, l'équipe d'Emmanuel Macron avait été victime d'un piratage qui avait mené à la fuite de dizaines de milliers de mails sur internet. Cette fois, celle-ci a retenu la leçon et au QG de campagne, le moindre clic est surveillé. Des exercices sont également organisés avec des faux mails suspects volontairement envoyés aux salariés et aux bénévoles. L'usage des clés USB est quant à lui complètement banni et la moindre manipulation demande une double authentification, exactement comme lors d'un achat en ligne.

Tous les candidats ne prennent pas autant de précautions, notamment parce que la cybersécurité coûte cher et est également très contraignante. Il y a quelques mois par exemple, le Rassemblement national a investi dans des téléphones cryptés, mais d'après les informations obtenues par RTL, ces derniers ont été jugés pas très pratiques et tout le monde les a laissés tomber pour reprendre son IPhone.

Le téléphone est d'ailleurs un objet stratégique. Dans chaque camp, l'usage des messageries cryptées est devenu la norme. WhatsApp n'a plus trop le vent en poupe, délaissé pour des applications comme Signal ou Telegram. Certains utilisent même le système où les messages s'effacent automatiquement une fois qu'ils ont été lus, car on n'est jamais trop prudent.

Quel objectif pour les pirates ?

Pour les pirates, l'objectif est de paralyser le candidat visé ou de révéler petits ou gros secrets stratégiques et financiers. En clair, mettre le désordre dans l'élection et donc potentiellement déstabiliser un pays tout entier. La même logique que lorsque de fausses informations inondent les réseaux sociaux. Ce sont d'ailleurs souvent les mêmes qui sont à la manœuvre.

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En 2017 par exemple, la piste du piratage d'En Marche a mené jusqu'à un groupe de hackers composés d'agents militaires russes.

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