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Sur les 519 votants qui se sont exprimés sur la stratégie à adopter, 274 ont choisi l'option d'une candidature communiste pour la présidentielle
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Volte-face chez les communistes ce week-end. Alors que le patron du parti, Pierre Laurent, avait appelé à soutenir Jean-Luc Mélenchon, les cadres du PCF ont dit "non". Une sacrée surprise ? Pas tellement, en fait. Les cadres du Parti communiste n'ont jamais digéré que Jean-Luc Mélenchon leur fasse un bras d'honneur en partant mener campagne en solitaire. Vous vous souvenez que l'année dernière, sans prévenir personne, Mélenchon avait dit : "Je me lance, c'est à prendre ou à laisser". Les cadres du parti viennent de lui dire : "Ce sera sans nous".
Sans compter que Jean-Luc Mélenchon aurait eu à leur endroit quelques mots doux, du type "les communistes sont des abrutis" (ce qui fait toujours plaisir). Même un démenti de l'intéressé ne pèse pas bien lourd dans le contexte de tension qui existe entre la direction du PC et le leader de la "France Insoumise". D'ailleurs la vraie surprise du week-end, c'était en réalité le soutien de Pierre Laurent à Jean-Luc Mélenchon, tant les rapports entre eux deux étaient détestables depuis des mois et des mois.
L'histoire n'est pas finie. À la fin du mois, c'est la base qui devra se prononcer. Ce sont les militants encartés qui vont voter et qui diront s'ils soutiennent ou pas le choix des cadres du PC d'une candidature communiste pour 2017.
Le PCF envisagerait-il sérieusement de présenter une candidature l'an prochain ? Voilà un parti qui refuse effectivement de soutenir un candidat de la gauche radicale (Mélenchon), crédité aujourd'hui de 13 à 15% dans les sondages et avec lequel il était allié en 2012. Sachant que les communistes, tout seuls, n'existent pas à la présidentielle. La dernière fois que le PCF a fait 15%, c'était en 1981 avec Georges Marchais. Cela commence à dater.
Le PCF est un parti fragile aujourd'hui, qui perd du terrain élection après élection. Il n'a pas les moyens de disposer d'un groupe à l'Assemblée : il y a seulement neuf députés communistes. C'est pour cela que la vraie question, en réalité, ce n'est pas la candidature du PCF à la présidentielle. Non, la vraie question c'est la survie du PC. C'est : "Comment on sauve notre peau ?". La vraie question, c'est : "Comment on négocie pour les législatives".
C'est écrit noir sur blanc dans le texte que les cadres du parti ont adopté ce week-end : "Cette candidature (communiste) pourrait, si la situation l'exige, sur la base d'un accord politique et après consultation des adhérent-e-s, se retirer au profit d'une candidature commune d'alternative à l'austérité". Autrement dit, voyons qui sera le plus offrant : Mélenchon ou Montebourg, candidat à la primaire de la gauche, qui ne cesse de faire les yeux doux en appelant à "l'union des gauches" ?
Donc attendons sagement la primaire de la gauche en début d'année, et faisons mine d'avoir une candidature communiste. Ça ne trompe personne.
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