François Hollande l'a répété à plusieurs reprises : il ne sera candidat à l'élection présidentielle de 2017 seulement en cas d'inversion de la courbe du chômage. Mais pour Daniel Cohn-Bendit, cela ne suffit pas. L'un des fondateurs d'EELV a estimé ce jeudi 5 novembre que si le président devait briguer un second mandat, il devrait se soumettre à une primaire à gauche.
"Si François Hollande veut se représenter, et bien qu'il fasse une primaire. Il faut une primaire parce qu'il faut se relégitimer", pour avoir "une chance de mobiliser derrière lui", a déclaré Daniel Cohn-Bendit au micro de France Inter. "Je suis prêt à réfléchir à me présenter à la primaire à gauche" a-t-il également ajouté, alors qu'il excluait pourtant d'être candidat à la présidentielle de 2017 en mai dernier.
Après avoir obtenu la double nationalité franco-allemande en mai dernier, l'ancien eurodéputé peut en effet désormais se présenter à l'élection présidentielle. Néanmoins, il ne se voit pas vraiment à l'Élysée. "Moi, c'est fini, j'ai 71 ans, faut arrêter un peu.... Je ne suis pas Juppé", a-t-il précisé, taclant au passage le candidat à la primaire à droite de 70 ans. Mais "je sais qu'à gauche je peux faire un bon score".
Pour autant, il l'assure : il ne se présentera pas en tant que candidat EELV ."S'il fallait un candidat pour 2017 qui représente l'écologie, je l'ai dit, je répète, je signe, c'est Nicolas Hulot". "Si lui se mobilisait, je serais prêt vraiment à me mobiliser pour lui. On a besoin d'une autre voie, l'écologie a besoin d'être représentée différemment". "Dire simplement que l'écologie est de gauche, ça ne veut rien dire. Il peut y avoir une sensibilité écologiste à droite", a-t-il dit, mettant les écologiste en garde à "ne pas restreindre le champ d'action de l'écologie".
Avant la présidentielle, il faut néanmoins penser aux régionales. Et alors que Nicolas Sarkozy a répété sur l'antenne de RTL mercredi 4 novembre qu'il n’appellerait jamais à voter PS, Daniel Cohn-Bendit est lui beaucoup plus ouvert sur l'idée d'un front républicain. "Oui, c'est bien possible que la gauche doive soutenir, et je sais que ça fait mal (...), se désister pour Estrosi pour que la jeune Le Pen ne passe pas. C'est la vie" a-t-il tranché alors que le FN est en tête dans les sondages dans le Nord et en PACA.
Et en 2017, "même si c'était Sarkozy contre Le Pen, et Dieu sait que ce sera difficile, je serais pour Sarko. Parce que je crois que le pire, pour la France aujourd’hui, serait une victoire de Marine Le Pen". Or cette hypothèse "n'est pas la plus probable mais elle est devenue possible".
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