Présidentielle 2017 : 72% des Français opposés à la candidature de Nicolas Sarkozy

Moins d'un quart des électeurs encouragerait son retour à l'Élysée. Selon un sondage Viavoice publié par Libération, la candidature de Nicolas Sarkozy à la primaire de la droite est "de plus en plus rejetée par les Français". Ainsi, seuls 22% des électeurs interrogés estiment l'ancien chef de l'État "capable de gagner la prochaine élection présidentielle". Le chiffre est également considérable dans le camp des Républicains lui-même, où 45% des sympathisants ne veulent pas que Nicolas Sarkozy soit le candidat de la droite en 2017.

Ce chiffre grossit lorsque l'ensemble de la droite est interrogé. "Les deux tiers des sympathisants de droite et du centre (64%)" sont opposés à son retour, selon Libération. Que lui est-il reproché ? Le sondage Viavoice commandé montre que 58% des sondés "ne lui font pas confiance" et 69% d'entre eux estiment "qu’il n’est pas 'porteur d’idées nouvelles". Nicolas Sarkozy n'est vu comme "proche des gens" et "à l’écoute des difficultés des Français" que par 16% et 19% des personnes sondées.

Distancé par ses rivaux

Si certains y ont cru, 32% d'entre eux affirment désormais "ne plus croire en Nicolas Sarkozy". "C’est une large part du récit construit autour de Nicolas Sarkozy en 2007 et en 2014 qui s’effondre : l’homme de la rupture devient celui du passé", commente François Miquet-Marty auprès de Libération. Le quotidien fait savoir que la popularité du patron des Républicains connaît une "régression régulière depuis son retour en septembre 2014". Et la dégringolade semble s'accélérer, malgré la refonte du groupe Les Républicains il y a un an. "En février 2015, 37% des Français estimaient que Nicolas Sarkozy serait un 'bon président de la République'. Ils ne sont plus que 21%, aujourd’hui à partager cette opinion", explique Libération. 

Largement distancé par Alain Juppé, qui recueille 45% d'intentions de vote dans son camp, Nicolas Sarkozy l'est également par François Fillon (29%), François Bayrou (25%) et Bruno Le Maire (23%). L'ancien chef de l'État ne semble pas déstabilisé pour autant et affirme qu'il attend septembre, date à laquelle sera dévoilée la liste des candidats qui auront obtenu les parrainages. Mais sa récente stratégie d'empêcher le vote électronique pour les expatriés, sorte de jeu contre son camp, ne promet pas de renforcer sa popularité à droite.