Jean-François Copé est candidat à la primaire de la droite et du centre. Il l'a bien rappelé au micro du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI ce dimanche 22 mai. Dans un premier temps, l'actuel député-maire de Meaux n'a pas ménagé François Hollande mais aussi ceux qui l'affrontera lors du scrutin du 20 novembre. Parmi les propositions phares de l'ex-président de l'UMP : la mise en place d'un code de la laïcité avec une certification des imams, la reconnaissance du délit d'islamisme radical et surtout l'interdiction de signes religieux dans les établissements publics.
À ce sujet, celui qui a fait son retour en janvier après 18 mois de silence formule d'abord une critique générale à l'attention de ses adversaires. "L'enjeu de cette primaire pour les Français qui choisiront leur candidat, ce sera de choisir entre la droite molle et la droite décomplexée que je défends. Qu'est-ce-qu'il y a derrière tout ça ? Il y a des candidats qui ont le verbe haut pour dire "c'est insupportable, c'est inadmissible ce qui se passe", mais qui ont en revanche la main bien faible quand il s'agit de décider."
Puis, il cible précisément François Fillon, avec qui il s'était disputé la tête de l'UMP en 2012. Visiblement, la rancœur est tenace. "Je lisais que François Fillon dit : 'C'est insupportable, ces dérives communautaristes sont inadmissibles. Mais dans l'université, on ne le fait pas parce que c'est au président de l'université de décider.' Donc, on va laisser les présidents d'université livrer à eux-mêmes sans la protection de la loi ? Il a expliqué que sur les universités, il y était opposé (à une loi, ndlr)."
Jean-François Copé n'est pas le seul à parler laïcité chez Les Républicains. Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, a proposé d'ajouter le terme "laïcité" à la devise de la République. "Ça permettra d'arrêter combien de jihadistes ? Aucun", rétorque Jean-François Copé. On ne va pas repartir sur ces débats. Alors à gauche, c'était la déchéance de nationalité. Là maintenant, on va rajouter encore un mot. Ça va nous prendre six mois."
S'ils sont élus président de la République, Nicolas Sarkozy et Bruno Le Maire envisagent d'organiser un référendum pour consolider les mesures annoncées pendant la campagne électorale. Jean-François Copé, qui entend défendre son programme autour de 15 ordonnances à l'application directe à l'image de ce qu'avait fait le Général de Gaulle en 1958, "trouve ça absurde". "Comment expliquer aux Français qu'on est élu sur un programme au mois de mai, qu'on a une majorité au mois de juillet et qu'au mois de septembre on leur demande de bien vouloir revoter. Ce n'est pas avec ça qu'on va sauver la France."
L'économie est au coeur du programme de Jean-François Copé : retour aux 39 heures dans la fonction publique, fin de l'emploi à vie pour les nouveaux fonctionnaires, passage à 65 ans de l'âge de la retraite, réduction de moitié de la durée d'allocations-chômage, fusion des départements et des régions, non remplacement des fonctionnaires qui partent en retraite, baisse d'impôts essentiellement pour les entreprises, suppression de l'ISF... La liste de ses propositions est longue.
Il regrette que Nicolas Sarkozy ne soit pas allé plus loin pendant son mandat. "Il y a eu des rendez-vous manqués : réformer l'âge de la retraite à 62 ans quand toute l'Europe est à 65 ne donne pas les mêmes niveaux de déficit. Nous avons incontestablement manqué pas mal de rendez-vous. Ce n'est pas moi qui le dit. C'est tous les Français, qui hélas nous ont sanctionné en 2012."
Au cours de l'interview, Jean-François Copé a reconnu ses faiblesses. "J'ai un gros handicap. Ce sont mes sondages et c'est l'affaire Bygmalion. J'ai la certitude d'être innocent. C'est l'affaire des comptes de campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Ce n'est pas la mienne. Les magistrats ne m'ont pas mis en examen." Mais il est très rapidement revenu à la charge. "D'autres ont d'autres handicaps. Avoir gouverné le pays pendant des années. Et dire je ne l'ai pas fait avant mais c'est pas grave, là je vais le faire. Nous avons trois aînés qui ont tous les trois été premier ministre ou président de la République.
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