"Nous ne sommes pas tout à fait dans le même cas de figure de 1981, quand Jacques Chirac avait trahi Jacques Chaban-Delmas", note Alain Duhamel à propos de la campagne présidentielle de 1995. "Là, Édouard Balladur, premier ministre par la grâce de Jacques Chirac (ce dernier ne voulait plus occuper ce poste, car il pensait que c'était un handicap pour l'élection présidentielle), a pris progressivement du poids, de l'importance et de l'autorité dans son rôle. À partir du moment où il a réussi dans son rôle (...), il s'est dit : pourquoi pas moi ?", poursuit le journaliste.
Dans la tête d'Édouard Balladur, c'était "qui a été le meilleur premier ministre : Jacques Chirac ou moi ?", décrypte Alain Duhamel. Il a pensé que c'était lui qui "avait obtenu plus de résultats économiques que Jacques Chirac". Il y est donc allé, et l'ancien président du RPR s'est donc retrouvé "isolé, solitaire, presque rejeté, abandonné par les parlementaires et la plupart des dirigeants de son parti". Pourtant "Jacques Chirac ne s'est jamais découragé", décrypte l'éditorialiste.
Une période que Jacques Chirac vit "avec une certaine amertume, avec une certaine colère, mais avec un désir de vaincre qui ne fléchit jamais". Et il a fini par remonter la pente. "Le tracteur ultra-moderne Édouard Balladur a fini par se faire distancer par le laboureur Jacques Chirac", décrit Alain Duhamel.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.