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Premier ministre : la gauche tacle l'esquive d'Emmanuel Macron

Interviewé par France 2, France inter et franceinfo le mardi 22 juillet, Emmanuel Macron a indiqué qu'il ne nommerait pas de nouveau Premier ministre avant la mi-août. Une esquive aussitôt décriée par la gauche.

Emmanuel Macron lors d'une interview à France 2, franceinfo et franceinter, le 23 juillet 2024.
Crédit : Ludovic MARIN / AFP
Laureline Chatriot
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Le Nouveau Front populaire dégaine, Emmanuel Macron botte en touche. Le mardi 23 juillet, le NFP a annoncé porter unanimement la candidature de Lucie Castets, haute fonctionnaire issue de la société civile, pour briguer le poste de Première ministre à Matignon. Quelques dizaines de minutes plus tard pourtant, le président de la République a esquivé cette proposition, indiquant sur le plateau de France 2 que "le sujet n'est pas un nom donné".

Le Président a aussi rappelé que si la majorité présidentielle sortante a été battue à l'issue du second tour des législatives, "personne n'a gagné". Une affirmation qui n'a pas du tout plu aux principaux concernés et les réactions des cadres du Nouveau Front populaire n'ont pas été tendres avec le chef de l'État.

"Emmanuel Macron tente un détournement coupable", a aussitôt réagi Olivier Faure sur X. "Quand on convoque des élections au risque du chaos, on en respecte les résultats", a souligné le Premier secrétaire du Parti socialiste. "Ce Président est décidément très dangereux", a de son côté écrit Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste français décrivant un chef de l'exécutif "coupé du peuple."

"Un déni de démocratie insupportable"

Sur le plateau de LCI, Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée, a repris les mots employés par Jean-Luc Mélenchon sur X : "Nous avons une candidature sérieuse et crédible. Par conséquent, Emmanuel Macron a deux solutions : se soumettre ou se démettre", a martelé la députée.

À écouter aussi

Le président de la République a déjà écarté toute idée de démission et a également annoncé qu'il ne nommerait pas le prochain Premier ministre avant la "mi-août", souhaitant laisser passer les Jeux olympiques. "C'est un déni de démocratie insupportable", a commenté à son tour Manuel Bompard (LFI), rejoint par Aymeric Caron (LFI).

"On dirait mon fils qui triche au Monopoly Junior", s'est quant à elle fendue l'Écologiste Marine Tondelier sur le plateau de BFMTV. "Il peut réinventer des règles autant qu'il veut, ce nom va être défendu par le Nouveau Front populaire", a ajouté la secrétaire nationale d'Europe Écologie Les Verts, soutenant la candidature de Lucie Castets, avant de conclure : "Emmanuel Macron, depuis le début, nous a sous-estimé." 

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