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Olivier Brandouy, conseiller éducation de Sébastien Lecornu, ancien recteur de l'académie de Reims
Crédit : Amaury Cornu / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Toujours sans gouvernement, Sébastien Lecornu a procédé à des nominations au sein de son cabinet le 19 septembre dernier. Parmi ses conseillers, un nom a provoqué une certaine agitation : Olivier Brandouy. Ce haut fonctionnaire, ancien recteur de l'académie de Reims, a été désigné chef du pôle Éducation nationale, enseignement supérieur, recherche et jeunesse et sports.
Dès l'annonce de sa nomination, des députés insoumis n'ont pas manqué de rappeler qu'il avait fait l'objet d'une enquête en 2021 pour non-dénonciation de crimes, de mauvais traitements et d'atteintes sur mineurs concernant un dossier de pédocriminalité au lycée Bayen de Châlons-en-Champagne (Marne), lorsqu'il était à la tête de l'académie de Reims.
A l'époque, une enseignante de l'établissement avait découvert que le nom d'un de ses collègues avait été cité sur les réseaux sociaux en lien avec le hashtag #Balancetonporc. Elle avait alors décidé de questionner ses élèves et recueilli alors plusieurs témoignages. "Il y avait des choses qui allaient du harcèlement moral. Ensuite, il y avait du harcèlement sexuel et puis après il y a eu des photos pédopornographiques, il y a eu viol", explique-t-elle au micro de M6.
Après avoir alerté sa proviseure et des inspectrices, la direction de l'établissement avait prévenu le cabinet du recteur de l'Académie de Reims. Malgré les témoignages qui se multipliaient, l'enseignant avait continué d'exercer. "Personne de l'institution n'est allé voir les élèves (...), personne ne leur a jamais demandé comment ça allait", assure aujourd'hui Marie-Pierre Jacquard.
L'enseignant en question n'avait finalement été mis à pied qu'à la fin du mois de septembre 2023. Trois mois plus tard, il avait mis fin à ses jours. Olivier Brandouy et l'ancienne responsable de l'établissement, Sabine Bonnet, sont accusés d'avoir été informés des faits en 2021, sans qu'aucune mesure n'ait été prise.
Ça renvoie vraiment un message à la société que l'on peut commettre des erreurs pareilles et finalement être promu
Marie-Pierre Jacquard
"C'est stupéfiant, ça renvoie vraiment un message à la société que l'on peut commettre des erreurs pareilles et finalement être promu, ce qui a été le cas de toute la chaîne hiérarchique, c'est-à-dire, ma proviseure, mon adjoint, les inspectrices... Tout le monde a été promu", dénonce celle qui a lancé l'alerte.
Contacté par M6, Matignon a déclaré que "le recteur n'a été informé des comportements présumés de cet enseignant que le 16 juin 2023 et non 2021. Les informations reçues décrivaient des comportements susceptibles de relever de l'emprise, de comportements sexistes ou d'une proximité jugée inappropriée avec des élèves. Aucun des faits signalés ne faisait état de viols".
Olivier Brandouy devrait être auditionné sur cette affaire avant la fin de l'année 2025. En tout, neuf élèves ont porté plainte pour viols, agressions sexuelles et harcèlement moral et sexuel contre le professeur aujourd'hui décédé.
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