Pour terminer leur parcours parlementaire, les textes budgétaires vont être examinés en commission mixte paritaire. Mais à la fin, il faut quand même qu'ils repassent devant les députés et les sénateurs. Le budget 2025 doit être adopté avant la fin de l'année, c'est la règle. Jusque-là, le Premier ministre Michel Barnier a joué la montre à l'Assemblée, mais il n'aura plus le choix.
Il a prévenu, il va donc probablement être obligé de dégainer l'article 49-3 qui donnera lieu à une motion de censure. La gauche l'a déjà annoncé. Sa première motion de censure début octobre n'avait pas eu assez de voix, mais cette fois, c'est différent. Le Rassemblement national fait monter la pression depuis plusieurs jours et Marine Le Pen l'a dit sur RTL, si le pouvoir d'achat des Français est amputé, ses députés vont censurer Michel Barnier.
En additionnant les voix de la gauche et celles du RN, on dépasse le seuil nécessaire pour qu'une motion de censure soit adoptée. Cela ferait largement plus de 300 votes, alors qu'il en faut 289 pour faire tomber le gouvernement.
En cas de censure, Michel Barnier présenterait sa démission au chef de l'État qui serait contraint de l'accepter. Mais ça ne changerait rien aux équilibres au sein de l'Assemblée. Il n'y aurait toujours pas de majorité.
Emmanuel Macron pourrait donc immédiatement renommer Michel Barnier ou alors, il chercherait un autre Premier ministre. Mais s'il met autant de temps qu'après la dissolution, le pays traverserait une grosse période d'incertitude.
Mais il y a un autre scénario qui n'est pas totalement exclu. Si les députés socialistes disaient par exemple qu'ils ne mêlent pas leur voix à celle du RN, ou alors qu'une quarantaine de députés du nouveau Front populaire s'absentaient ce jour-là, le gouvernement Barnier sauverait sa peau. Le suspense est garanti.
Contre la motion de censure, le gouvernement de Barnier cherche encore des armes secrètes. "Il fait comme il peut", raconte un député proche du Premier ministre. Michel Barnier doit recevoir, en début de semaine prochaine, les présidents de groupe de l'Assemblée nationale et du Sénat.
"On n'exclut pas de prendre des idées chez les uns et chez les autres", avoue Matignon. Il n'est pas certain que donner des petites victoires à la France insoumise et au Rassemblement national suffise à dissuader les députés de voter la censure du gouvernement. L'avenir est très incertain pour les ministres "On est en CDD, on fait de l'utile", admet l'un d'eux.
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