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"Pour qui je dois voter ?" : Emmanuel Macron s'inquiète de l'influence de l'IA pour la présidentielle 2027

Lors d’un débat organisé à la cité scolaire Gambetta-Carnot d’Arras par le quotidien régional "La Voix du Nord", Emmanuel Macron a mis en garde contre l’influence grandissante des intelligences artificielles génératives. Le chef de l’État redoute que certains électeurs s’en remettent à ces outils pour décider de leur vote lors des élections à venir.

L'application chatGPT sur smartphone (illustration).

Crédit : OLIVIER MORIN / AFP

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Lors d’un débat organisé à la cité scolaire Gambetta-Carnot d’Arras par La Voix du Nord, Emmanuel Macron a exprimé une nouvelle inquiétude : celle de voir des électeurs consulter une IA générative pour déterminer leur choix de vote. Selon lui, aux municipales comme à la présidentielle "de plus en plus de compatriotes vont aller sur leur agent IA et demander : 'Pour qui je dois voter ?'", a rapporté BFM.

Le président, engagé depuis une semaine dans une série de discussions sur les dérives possibles des réseaux sociaux et des technologies numériques, a estimé que cette évolution ferait basculer la démocratie dans "un autre monde".

Des IA aux intérêts potentiellement biaisés

Le président de la République a admis ne pas savoir ce que recommanderait une IA comme ChatGPT à un électeur indécis. En revanche, il a mis en cause la neutralité des entreprises qui conçoivent ces outils. Selon lui, leurs intérêts pourraient ne pas "être totalement alignés avec ceux de la France", ce qui soulève la question du contrôle et de la transparence des modèles utilisés.

Il n’est pas le premier à s’inquiéter de l’influence des IA sur les choix électoraux. Aux Pays-Bas, à l’approche des législatives organisées le mois dernier, l’autorité de protection des données avait prévenu que des outils comme ChatGPT ou Gemini pouvaient donner des réponses biaisées lorsqu’on les interrogeait sur le vote.

Un test portant sur 200 profils avait révélé une sous-représentation systématique des opinions centristes et une quasi-disparition des partis minoritaires dans les recommandations, selon France 24.

Une relation de plus en plus “intime” entre les citoyens et leur IA

Pour Emmanuel Macron, le danger ne tient pas seulement aux conseils prodigués par les intelligences artificielles, mais aussi à la manière dont les utilisateurs s’y attachent. Il constate que "de plus en plus de compatriotes construisent une relation intime avec leur IA", parfois perçue comme un confident, un ami ou même un partenaire virtuel.

Les modèles génératifs, en adoptant un ton familier et en s’adaptant rapidement aux habitudes de leurs utilisateurs, renforcent cette impression d’interaction humaine. Un phénomène qui, selon le chef de l’État, pourrait peser lourdement sur les futures élections.

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