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Pour Martine Aubry, "il ne faut pas avoir peur du FN, il faut combattre"
La maire PS de Lille croit "que le Premier ministre a raison de dire que le FN n'apporte aucune réponse aux inquiétudes".
Après les propos de Manuel Valls sur le FN, Martine Aubry estime qu'il faut "s'adresser à la raison des citoyens". (le 9 mars 2015)
Crédit : PHILIPPE HUGUEN / AFP
À la suite des propos de Manuel Valls sur le Front national,Martine Aubry a affirmé ce lundi 9 mars qu'"il ne faut pas avoir peur, il faut combattre, et d'abord s'adresser à la raison des citoyens, leur dire qu'on comprend qu'ils puissent être désespérés" lors d'une conférence de presse présentant les listes du Parti socialiste et de ses alliés aux départementales dans le Nord.
Le Premier ministre avait déclenché la veille un débat dans la classe politique en déclarant dans une interview sur iTELE/Europe 1/Le Monde : "Je n'ai pas peur pour moi, j'ai peur pour mon pays, j'ai peur qu'il se fracasse contre le Front national."
Il ne faudra pas dire le lendemain 'j'ai pas compris', ça me rappelle beaucoup de choses, 2002, eh bien non : comprenons tout de suite
Martine Aubry
"Je crois que le Premier ministre a raison de dire que le FN n'apporte aucune réponse aux inquiétudes et aux difficultés des Français, et partout où (le FN) a été on sait ce que ça a donné en termes de mauvaise gestion et de régression", a assuré la maire PS de Lille. "Si on ne vote pas au premier tour pour les candidats qui sont ceux de la majorité départementale (de gauche), nos candidats ne seront pas au second tour, ça veut dire que la solidarité en prendra un coup", a-t-elle prévenu.
"Il ne faudra pas dire le lendemain 'j'ai pas compris', ça me rappelle beaucoup de choses, 2002, eh bien non: comprenons tout de suite", a-t-elle martelé. Elle a regretté comme les autres responsables PS présents, dont le président du Conseil général du Nord sortant Didier Manier, la dispersion de la gauche née de l'absence d'alliance entre le PS et le Front de gauche.
Selon plusieurs sondages publiés ces dernières semaines, le FN est sur le plan national, pour les départementales du 22 et 29 mars, au coude à coude avec l'UMP-UDI et plusieurs points devant le PS. Dans le Nord, le PS est, selon les politologues, particulièrement menacé dans les zones ayant voté en masse pour le FN aux européennes, par exemple l'ancien bassin minier du Valenciennois, l'Avesnois au sud du département, autour de Maubeuge et à Dunkerque.