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Pour le sénateur Jean-François Mayet, "les femmes sont là pour faire des enfants"

À l'occasion de débats sur la désertification médicale, le sénateur d'Indre Jean-François Mayet (LR) ne s'est pas privé d'un petit coup de gueule sexiste.

Vue du Sénat lors d'une séance le 7 avril 2015

Crédit : CHARLES PLATIAU / POOL / AFP

Yannick Sanchez

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Le sénateur Jean-François Mayet (Les Républicains), 75 ans, s'est fait recadrer mercredi 15 juillet à l'occasion d'un débat sur la loi santé. Pour l'élu, également maire de Châteauroux, le problème de la désertification médicale est surtout dû à la féminisation de la profession. Selon lui, "75 % des nouveaux diplômés sont des femmes. Or nonobstant l'égalité, elles sont quand même là pour faire des enfants..." 

Capture d'écran du site du Sénat

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La sénatrice Chantal Jouanno (UDI), présidente de la délégation parlementaire aux droits des femmes, l'a aussitôt rappelé à l'ordre : "Elles ne sont pas là 'pour' faire des enfants ; elles font des enfants, c'est différent !" Mais le sénateur de l'Indre persiste : "ce n'est pas à 50 ans qu'elles en feront. Ma fille a fait des enfants à 41 et à 42 ans : gérer deux enfants en bas âge en même temps qu'une carrière de médecin, ce n'est pas une sinécure !" 

Les jeunes médecins refusent le libéralisme : ils se contentent de gagner 3 500 à 4 000 euros par mois ; après dix ans d'études, c'est ridicule !

Jean-François Mayet

La solution aux déserts médicaux relèverait-elle d'un simple rééquilibrage du ratio homme/femme dans la profession ? L'élu avance une autre explication. "Je suis convaincu qu'on ne résoudra pas la désertification médicale en comptant sur les seuls médecins libéraux (...) les jeunes médecins refusent le libéralisme : ils se contentent de gagner 3.500 à 4.000 euros par mois ; après dix ans d'études, c'est ridicule !" 
Le rapporteur sur la loi santé Jean-François Longeot (UDI) prône plutôt la mise en place d'un dispositif de "régulation" comprenant des "aides à l'installation dans les zones très sous dotées". "Le dispositif du praticien territorial de médecine générale, qui garantit un revenu net mensuel de 3 640 euros en contrepartie d'une installation en zone sous dotée, a attiré 411 généralistes", rappelle-t-il. Un montant "ridicule" ? C'est en tout cas moins que les 5.366 euros net que touche un sénateur. 

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